Depuis octobre 2023, les perturbations s’enchaînent avec des répits de courte durée. Explications et décryptage avec notre météorologue Benoît Morel.
Un jet stream plus bas et plus fort qu’habituellement
Le jet-stream est un vent puissant qui souffle entre 200 et 300 km/h et qui se situe entre 9 et 10 km d’altitude. Il circule autour de la Terre d’ouest en est. Son nom est peu parlant, et pourtant, c’est lui (le jet-stream) qui véhicule les dépressions. Il fait surtout son effet en automne et en hiver, car c’est un élément déclencheur de violentes tempêtes.
En automne et en hiver, le jet-stream se situe justement à nos latitudes (Royaume-Uni, France, Belgique, Allemagne, Luxembourg, Danemark, pays scandinaves…). Quand l’heure du printemps et de l’été sonne, le jet-stream grimpe habituellement à des latitudes plus élevées. L’Anticyclone des Açores remonte vers nos latitudes. Mais ce n’est pas forcément le cas tous les ans, comme en 2024. Le jet-stream est resté à nos latitudes avec pratiquement la même force de vent (comme en automne et en hiver), ce qui donne lieu à la récurrence de perturbations.
Un flux d’ouest à nord-ouest dominant
C’est un toboggan pour les dépressions atlantiques. Comme indiqué sur l’image, nous avons un anticyclone des Açores assez costaud qui s’est cantonné de son lieu initial, les Açores, à la Péninsule Ibérique (Portugal, Espagne). Parallèlement, nous avons des dépressions situées au nord de l’Atlantique, qui sont véhiculées par le jet-stream. Entre ces deux centres d’actions (dépression et anticyclone), un « couloir » se forme et permet aux dépressions de glisser vers la France, sous la forme d’un flux (vent) de secteur ouest à nord-ouest.
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