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Octobre 2022 est le plus chaud jamais observé au Havre

Image Pixabay

Températures :

Ce mois d’octobre 2022 a été marqué par une anomalie thermique positive de l’ordre de +3°C en Seine-Maritime (en prenant en compte les températures minimales et maximales des stations du Havre, de Rouen et de Dieppe). Les détails :


+3°C (par rapport à la moyenne) au Havre
+3.1°C (par rapport à la moyenne) à Rouen
+2.9°C (par rapport à la moyenne) à Dieppe


Octobre 2022 est le plus chaud jamais observé au Havre (moyenne : +15.9°C). C’est le deuxième plus chaud à Rouen (+14.5°C), derrière octobre 2005. A Dieppe, c’est le mois le plus chaud aussi (ex-aquo avec octobre 2001 : +15.4°C).


Précipitations :


Après une amélioration pluvieuse en septembre, ce mois d’octobre affiche un déficit pluviométrique de l’ordre de -45% en Seine-Maritime, en prenant en compte le taux de précipitations des stations du Havre, de Rouen et de Dieppe. Les détails :


-39% au Havre
-51% à Rouen
-46% à Dieppe


Les pluies bénéfiques de septembre ont permis au sol de reverdir. La sécheresse de surface est actuellement terminée. Par contre, les nappes phréatiques se situent à un niveau modérément bas (donnée au 1er octobre). La sécheresse au sous-sol nécessite d’être surveillée dans les prochains mois.

Ensoleillement :


Seule la station de Rouen affiche des données d’ensoleillement. L’anomalie est positive, de l’ordre de +12% par rapport à la moyenne. Nous sommes sur un ensoleillement de saison.

Bilan de l’épisode orageux du samedi 4 juin 2022 en Seine-Maritime

Contexte : une goutte froide s’est isolée de la circulation générale de l’atmosphère en se positionnant au Sud de l’Irlande/large de la Bretagne. Une goutte froide est une anomalie d’air froid en altitude. Dans cette situation, elle a véhiculé de l’air doux et instable sur la France générant un épisode orageux sur de nombreuses régions dont la Seine-Maritime. Voici une carte représentative de la situation.

Carte des géopotentiels (centres d’actions) samedi 4 juin à 16H

Evolution : à 17h05 locale, un premier orage éclate près de Notre-Dame-de-Gravenchon/Petiville/la Frenaye. Il évolue très vite dans un contexte chaud et humide puisqu’il faisait 25.7°C à Petiville à 17h locale (avec un taux d’humidité de 61%). Il produit des précipitations soutenues voire des chutes de grêle parfois (inférieur à 2 cm), s’accompagne de bonnes rafales de vent (aucune indication là-dessus) et d’une activité électrique modérée.


A 17h30 locale, pendant que l’autre orage s’humidifie et se densifie, un autre orage éclate sur les hauteurs de Rouen dont ces secteurs : Rouen-Nord, Bihorel, St-Etienne-du-Rouvray, Mont-Saint-Aignan, Canteleu, Deville-lès-Rouen, Bois-Guillaume, Maromme. Il produit des précipitations très soutenues, des chutes de grêle (supérieures à 2 cm), de fortes rafales de vent et une activité électrique modérée à forte. Cet orage a poursuit sa route vers le Nord en touchant Le Houlme, Malaunay, Montville, Barentin, Limésy, Butot, Beautot, à l’est de Yerville, Vibeuf, St-Laurent-en-Caux. Ces deux cellules orageuses se sont rejointes et ont formé un amas pluvieux et orageux sur le Pays de Caux et le reste du département.


A 18h locale, une autre cellule orageuse (la dernière) s’est formée dans le département de l’Oise (60) et s’est dirigée dans le Pays de Bray en occasionnant également de fortes précipitations, des chutes de grêle, des rafales de vent importantes et une activité électrique modérée.


Voici quelques photos capturées par les internautes pour Météo 76.

Grêles observées (différence avec une balle) près de Yerville. Photo de Corinne Avenel
Grêle observée à St-Etienne-du-Rouvray. Photo de Yannick Denamur
Grêle photographiée à Bihorel. Photo de Mathias Guillaume

Quelques dégâts ont été observés. Voici quelques témoignages clé de l’épisode orageux :

Delphine : « grêlons énormes en cours secteur yerville et arbre couché forêt de Pavilly direction limesy passage impossible ! »


Elodie : « C’est bien tombé sur oissel, grêle orage et pluie. Obligé de s’arrêter sur le bas côté on ne voyait plus rien sur la route. »


Joanna : « Notre dame de gravenchon effectivement sacré averse de grêlons ! »


Vanessa : « Des arbres tombés sur les côtes de pavilly et saint austreberthe, passage impossible »


Alexandre : « Très violent, première fois de ma vie que j’ai eu un tel orage avec beaucoup de grêles »

Source : Facebook
Cumuls de précipitations en Seine-Maritime / Infoclimat

Sur l’ensemble de l’épisode orageux, j’enregistre jusqu’à 50 mm de pluies entre Trouville-Alliquerville et Louvetot en l’espace de 30-40 minutes. Mais aussi entre 60 et 70 mm de pluies sur les plateaux de Rouen, comme par exemple entre Houppeville et Isneauville et enfin jusqu’à 100 mm localement vers Criquiers à l’extrémité de l’Oise (60). Sur les stations du réseau principal et secondaire, il est tombé :

36.6 mm à Ectot-lès-Baons
33.5 mm à St-Martin-du-Bec
22 mm à Vinnemerville
19.1 mm à St-Romain-du-Colbosc
16.3 mm à Dieppe
14.6 mm à Petiville
13.2 mm à Eu
12.7 mm à Sommesnil
11.5 mm à Goderville
8.4 mm à Cuy-St-Fiacre
7.1 mm au Havre
4.2 mm à Fécamp

Source : Météociel

Voici quelques images des radars de précipitations.

Radar de précipitations à 17h30 locale / Météo France
Radar de précipitations à 18h locale / Météo France
Impacts de foudre observés entre 17h et 21h en Seine-Maritime / Météociel

Les 3/4 du département ont été concernés par des impacts de foudre, qu’ils touchent le sol ou non. Je n’ai pas le nombre exact mais plusieurs milliers ont été enregistrés.
Cet épisode orageux restera gravé dans la mémoire. Des ruissellements urbains se sont produit rapidement dans la Rue Verte à Rouen. Une femme, emportée par les eaux, a été retrouvée décédée sous une voiture. Météo 76 très affecté par ce drame souhaite les plus sincères condoléances à la famille et aux proches. Nous recensons également des blessés, des dégâts matériels et immatériels. Je souhaite également beaucoup de courage aux sinistrés touchés par cet événement. Pour boucler cet article, il y a eu 243 interventions des pompiers.

Fraîcheur marquée ce lundi 30 mai 2022

Comme à l’image de dimanche matin, les températures sous abri ont été très fraîches en Seine-Maritime. Ces valeurs ont été observées jusque sur le littoral. Un petit débrief des températures minimales du lundi 30 mai est présenté ci-dessus. La plus basse température a été enregistrée à Cuy-St-Fiacre avec +2.4°C !

Fraîcheur marquée ce dimanche 29 mai 2022

Malgré les Saintes-Glaces passées (11, 12 et 13 mai), il n’est pas rare d’observer des températures très fraîches en Seine-Maritime. Dans les archives, des températures hivernales ont déjà été enregistrées dans une ville métropolitaine, par exemple à Rouen avec +2.1°C le 24 mai 2013 et +2.6°C le 18 mai 2018 ! En l’occurrence, dans le Pays de Bray à Cuy-St-Fiacre, il a fait +1.9°C : là aussi ce n’est pas rare mais ça reste une valeur exceptionnellement basse pour la saison !

Pourquoi un tel mercure ? Avant de vous expliquer en détail, je vous mets une carte ci-dessous qui illustre la position des centres d’actions, l’anomalie froide et notre position (modèle GFS).

Un anticyclone positionné en Islande, qui tourne dans le sens des aiguilles d’une montre, véhicule l’air froid présent en altitude en Mer du Nord (entre l’Angleterre et la Scandinavie). Dans la nuit de samedi à dimanche, la faveur d’éclaircies nocturnes (rayonnement nocturne de la Lune au sol) et un vent très faible favorisent la baisse du mercure (si le vent souffle, il « brasse l’air »). Le contexte était particulièrement propice à une fraîcheur marquée au petit matin.

Bilan climatique septembre 2020

En Seine-Maritime, septembre 2020 a été plus doux et plus sec que la moyenne. L’ensoleillement a été légèrement excédentaire.

  • Les conditions anticycloniques ont été majoritairement présentes entre le 1er et 22 septembre dont un épisode de forte chaleur le 14 septembre 2020 ! Les températures ont été estivales du 13 au 22 septembre avec des températures qui dépassaient régulièrement la barre des 20°C, parfois les 25°C. Aucun record de température n’a été battu, bien qu’il ait été très rapproché à Rouen avec 31.9°C observée (le record étant de 32°C). En revanche, toujours pour la ville de Rouen, on a enregistré 17 jours successifs avec une température supérieure à 20°C, l’ancien record est de 11 jours en septembre 2016. On a également enregistré 10 fois des températures supérieures à 25°C, c’est une séquence jamais observée en Seine-Maritime. A partir du 23 septembre, jusqu’à la fin du mois, le changement de configuration s’est affirmé avec le lancement de l’automne, à savoir de la pluie, du vent et des températures très fraîches. Les températures se sont situées sous les normales de saison mais la fraîcheur de cette fin de mois et du tout début du mois (rappelez-vous, on avait observé jusqu’à 4.5°C en température minimale à Cuy St Fiacre) n’a absolument pas fait changer la donne : l’anomalie de température est positive et excédentaire pour ce mois de septembre.
  • Il a fait très sec durant les 3 premières semaines de septembre. Rouen a vécu sa période la plus sèche jamais observée depuis 1975* (01/09 > 20/09). A Dieppe, c’est également une séquence jamais vue depuis 1984*. Au Havre, cette période fût au 2ème rang. *Début des relevés pluviométrique
  • Durant la dernière décade, les conditions météo ont très humides. La ville de Dieppe s’était retrouvée inondée le 23 septembre après le passage de très fortes averses. Elles ont été aussi très importantes dans l’axe St-Romain > Bolbec > Cléville > Doudeville > Brachy > Dieppe ainsi que dans le sud-est du 76. Le 25 septembre, une ligne de grain très active a traversé l’ouest de la Seine-Maritime avec des pluies soutenues et un net renforcement du vent. Entre 4h30 et 4h45, des restaurants et cabanes de la plage ont été secoués par un probable phénomène tourbillonnaire. Il semblerait qu’une trombe marine (tornade au-dessus de l’eau) se soit transformée en tornade en arrivant sur la plage saccageant tout sur son passage. Il est également possible qu’elle soit rentrée jusque dans le Centre du Havre d’après plusieurs témoignages.
  • L’ensoleillement a été très bon durant ce mois de septembre avec 174 heures et 30 minutes enregistrées. Le soleil a été surtout très présent entre le 4 et 22 septembre.

A la demande, voici une comparaison en termes de moyenne pluviométrique pour août sur les 5 dernières années, comprenant les trois stations météo principales du 76 (Le Havre, Rouen et Dieppe).

2020 : 41.6 mm

2019 : 40.2 mm

2018 : 36.6 mm

2017 : 117.5 mm

2016 : 48.9 mm

2015 : 57.3 mm

Et si on faisait un résumé ?

Températures excédentaires

Par rapport à la référence 1981-2010, l’anomalie de températures affiche un excédent de l’ordre de +1.3°C en prenant en compte les températures minimales et maximales des trois stations principales Le Havre, Rouen et Dieppe.

Précipitations déficitaires

Par rapport à la référence 1981-2010, l’anomalie de précipitations affiche un net déficit de -38%.

Ensoleillement correct

L’ensoleillement a été légèrement excédentaire avec +12% (avec la station de Rouen uniquement).

Bilan climatique été 2020

Rappel de notre tendance saisonnière : Météo 76 a établi une tendance « plus sèche et plus chaude, avec des disparités en raison du risque d’orages, ainsi qu’un risque de canicule » que la moyenne pour le trimestre juin-juillet-août (par rapport à la référence climatique 1981-2010) qui a eu lieu du 1er juin au 31 août. Cette tendance s’affirme par l’appui de données officielles suivantes…

  • Sur les trois derniers mois, les températures ont été largement excédentaires par rapport à la normale (1981-2010) avec une anomalie thermique de l’ordre de +1.36°C (après un printemps et un hiver très doux avec respectivement +1.5°C et +2.1°C). Cet été se caractérise par 52 jours de douceur contre 40 jours de fraîcheur. Les températures ont inférieures aux normales de saison uniquement durant la première décade de juin et la dernière décade d’août. Entre la mi-juin et la mi-août, nous avons connu deux bonnes périodes de fortes chaleurs (dont fin juin et entre fin juillet et mi-août) dont une canicule sévère et des températures de saison durant les autres jours. Voici les 5 étés les plus chauds observés depuis les années 70 :
  • 2018 : +2.1°C*
  • 2003 : +2°C* 
  • 2020 : +1.36°C*
  • 2019 : +1.36°C*
  • 2006 : +1.33°C*

*Température moyenne de l’été météorologique qui a lieu entre le 1er mars et le 31 mai.

Pour vous rafraîchir la mémoire météorologiquement parlant, voici les anomalies de températures pour l’été entre 2011 et 2017 !

  • 2017 : +1.1°C
  • 2016 : +0.6°C
  • 2015 : +0.6°C
  • 2013 : +0.5°C
  • 2012 : +0.3°C
  • 2014 : +0.1°C (!!!)
  • 2011 : -1.5°C (!!!)
  • La pluviométrie a été déficitaire par rapport à la normale (1981-2010) avec une anomalie de l’ordre de -33% en moyennant les trois stations officielles de Météo France (le Havre, Rouen et Dieppe). Sur les trois derniers mois, il est tombé :

105.4 mm au Havre (certainement plus avec les orages du 17 juin et du 12 août mais les cumuls ne sont pas comptabilisés puisque les plus grosses pluies ne sont pas tombées au-dessus des stations). La moyenne du Havre est de 170.2 mm !

151.8 mm à Rouen (contre une moyenne de 197.7 mm)

105.4 mm à Dieppe (contre une moyenne de 170.3 mm)

Cela fait une moyenne de 120.8 mm* contre une moyenne de 179.4 mm (par rapport à la normale de 1981-2010).

*Moyenne pluviométrique entre le 1er juin et le 31 août en prenant en compte les 3 stations météos.

La sécheresse de surface présente depuis le printemps s’est très vite accentuée par le manque de pluie entre juin et juillet (surtout juillet où on criait « pluie viens à nous ! »). Les orages d’août ont nettement atténué la sécheresse. On a limite échappés à la catastrophe, bien que ça commençait déjà à l’être pour certaines zones comme l’intérieur du Pays de Caux et le Pays de Bray.

  • L’ensoleillement a été de saison durant cet été avec un petit +7% soit un total de 605 heures (pour une moyenne de 592 heures). Il est dans le top 10 des plus ensoleillés.

Et si on faisait un résumé avec des chiffres ?

Températures :

Le Havre : +1°C

Rouen : +1.3°C

Dieppe : +1.4°C

  •  +1.5°C (trois stations officielles)

Précipitations :

Le Havre : -56%

Rouen : -21%

Dieppe : -38%

  • -36% (trois stations)

Ensoleillement :

Environ +7% en Seine-Maritime (car on dispose uniquement de la station de Rouen pour l’ensoleillement).

Bilan climatique de juillet 2020

Photo d’illustration via Pixabay.

Le mois de juillet a été très sec et légèrement plus doux, correctement ensoleillé.

Sur la moyenne du mois, la Seine-Maritime a été généralement influencée par un flux d’ouest anticyclonique. Les conditions ont été assez calmes avec la persistance des hautes pressions. Toutefois, les dépressions ont été plus présentes sur les Iles Britanniques et ont davantage apporter des nuages sur notre territoire normand, d’où la sensation d’avoir eu un mois de juillet « pourri », terme totalement inapproprié et inexact. Pourquoi ? Parce que la Seine-Maritime est un département avec un climat océanique, peu importe les saisons. Par exemple, la moyenne thermique se situe entre 20°C et 22°C* en plein mois de juillet, valeurs que nous avons régulièrement observés durant ce mois. Contrairement aux idées reçues, ce mois de juillet a été de saison en termes des températures : sur une bonne partie du mois, les températures ont été parfois inférieures aux normales de saison mais la fin de mois très chaude a fait basculer l’anomalie thermique de négative à positive. Un puissant coup de chaud nous a concerné le 30 et 31 juillet, avec des valeurs qui ont été supérieures à +15/+19°C au-dessus de la normale (principalement pour le 31 juillet).

PS : Je suis donc désolé de pas aller dans votre « sens », mais le climat de la Seine-Maritime ce n’est pas avoir 30-35°C très souvent avec du plein soleil… J’ai beau expliquer, réexpliquer encore et encore, la plupart des personnes ne souhaitent ou ne veulent pas comprendre. Il n’est pas question d’être normand, Français, de se plaindre, non non ! Ce sont des chiffres qui ont été étudiées par des scientifiques, des météorologues, des climatologues qui ont la soif d’expérience et de savoir-faire. Je ne sais même plus quel terme ajouter… Depuis 2015, les étés sont toujours secs et chauds hormis ce juillet 2020 qui est de saison (mais sec aussi !). Forcément, le réchauffement climatique accélère le processus de chaleur et de sécheresse les étés, donc dès qu’il fait 20°C (alors que c’est normal), c’est limite ça caille…

*Moyenne des températures élaborée sur 30 ans de 1981 à 2010.


L’anticyclone des Açores plutôt proche de chez nous a donc atténué toutes les perturbations qui traversaient notre département. De ce fait, ce mois de juillet a été très sec puisqu’on relève 19 mm à Dieppe, 24.4 mm au Havre et 26 mm à Rouen… on a aussi :

  • 16.8 mm à Vinemerville
  • 20.2 mm à Omonville
  • 21.8 mm à Petiville
  • 22.4 mm à Goderville
  • 23.2 mm à Ectot-lès-Baons
  • 24.2 mm à la Chapelle-St-Ouen
  • 25.1 mm à Cuy St Fiacre
  • 26.2 mm à Eu
  • 26.3 mm à St-Germain-d’Etables
  • 27.5 mm à Mesnil-Esnard
  • 29 mm à Butot
  • 30.4 mm à Bouelles
  • 30.8 mm à Notre Dame de Bliquetuit

Depuis le printemps, malgré des périodes « humides », la sécheresse agricole c’est-à-dire la sécheresse de surface s’accentue/s’intensifie partout. Elle est plus prononcée dans l’intérieur du Pays de Caux, le Petit Caux, le Pays de Bray et l’inter Caux et Vexin. C’est également important mais c’est plus relatif près de la Seine. Ce mois de juillet n’a fait qu’empirer la situation avec un sol de plus en plus sec ! Preuve en est, le déclenchement d’incendie dans les champs (chaleur + vent + sécheresse = incendie). Au vu des dernières prévisions, la sécheresse de surface devrait persister et s’intensifier davantage durant le mois d’août.


Quant à l’ensoleillement, avec uniquement la station de Rouen disponible publiquement, on enregistre une valeur +230 heures soit un excédent de +15%. Je pense qu’on doit être plutôt dans la moyenne si d’autres stations avaient ces données.


A la demande, voici une comparaison en termes de moyenne pluviométrique pour juillet sur les 5 dernières années, comprenant les trois stations météo principales du 76 (Le Havre, Rouen et Dieppe).

2020 : 23.1 mm

2019 : 20 mm

2018 : 29.2 mm

2017 : 29.7 mm

2016 : 16.6 mm

2015 : 53.2 mm

La moyenne pluviométrique pour le mois de juillet est de 58.6 mm (référence 1981-2010). Le dernier mois de juillet humide remonte à 2014 avec 81.3 mm ! Le mois de juillet le plus pourri remonte en 2007 puisqu’il était tombé (attention préparez-vous…) :

  • 113 mm au Havre
  • 166.8 mm à Rouen
  • 137.2 mm à Dieppe

On est alors vachement loin d’un été de « merde », « pourri » comme j’ai pu entendre !


Et si on faisait un résumé ?

Températures légèrement excédentaires

Par rapport à la référence 1981-2010, l’anomalie de températures affiche un léger excédent de l’ordre de +0.50°C en prenant en compte les températures minimales et maximales des trois stations principales Le Havre, Rouen et Dieppe.

Précipitations fortement déficitaires

Par rapport à la référence 1981-2010, l’anomalie de précipitations affiche un déficit exceptionnel de -60%.

Ensoleillement correct

L’ensoleillement affiche un léger excédent d’environ +15% mais il est possible que ce chiffre soit faussé puisqu’il existe une station avec cette donnée (Rouen). Je pense plutôt à un ensoleillement de saison.

Un mois de juillet sec !

Photo d’illustration / Pixabay.

Outre les températures globalement plus « fraîches » que la normale, avec une anomalie faiblement négative recensée sur la période du 1 au 20 juillet, ainsi que l’ensoleillement « timide mais correct » pour la saison, il en laisse pas moins que ce mois de juillet n’est pas aussi pourri qu’on pourrait le croire. D’ailleurs… où est passée la pluie ? Est-ce un phénomène qui devient de plus en plus rare ? N’hésitez pas à donner votre avis en commentaire.

Sur la période du 1 au 20 juillet, les cumuls de pluies sont catastrophiques, sans exagérer ! On observe 8 mm au Havre, 8.4 mm à Dieppe et 11.4 mm à Rouen. Pour bien comprendre la situation, les cumuls moyens sont les suivants… 52.3 mm au Havre, 54.7 mm à Dieppe et 68.9 mm à Rouen, pour un mois de juillet de saison en termes de pluviométrie. Il ne devrait pas y avoir de records mais voici le mois de juillet le plus sec pour chaque station :

  • Juillet 1999 au Havre avec 1.5 mm
  • Juillet 2010 à Rouen avec 19.1 mm (possible record, à confirmer)
  • Juillet 2016 à Dieppe avec 7.8 mm

Pourquoi il y a tant d’écart ? Je n’écarte pas la probabilité que le mois de juillet est à la base un mois où des phénomènes localisés éclatent, comme des orages par exemple.

La sécheresse est un phénomène de plus en plus fréquent l’été. A l’heure de ce juillet 2020, un courant d’ouest anticyclonique est la cause du manque de pluies. En effet, malgré la circulation de dépressions sur notre pays voisin les Iles Britanniques qui apportent davantage de nuages et des températures « plus fraîches » que la moyenne, l’Anticyclone des Açores atténue les perturbations qui arrivent sur nos contrées, c’est à dire que cette dernière faiblit de plus en plus. Le point fort du réchauffement climatique des 20 dernières années, est je pense, des situations de sécheresse de plus en plus fréquentes et plus longues.

Bilan climatique de juin 2020

Image via Pixabay.

Juin 2020

Le mois de juin 2020 a été plus doux, légèrement plus sec et de saison en termes d’ensoleillement.

Sur l’ensemble du mois, en moyenne, la Seine-Maritime a été influencée par des conditions dites dépressionnaires, autrement dit les dépressions étaient plus proches de nous qu’habituellement. Les perturbations ont été nombreuses entre le 4 et 17 juin dont de fréquents orages qui ont lieu entre le 15 et 17. Un puissant orage a touché l’agglomération du Havre, son estuaire jusque vers la région de Bolbec où des inondations ont été mesurées durant la soirée du 17 juin. Un épisode de forte chaleur a eu lieu le 24 et 25 (jusqu’au 26 à Rouen) avec des valeurs qui ont dépassé les 30°C. Le seuil de très fortes chaleurs a été atteint à Petiville (près de la Seine) avec 35.4°C.

Des températures plus douces que la moyenne

Aucun record de température a été établi durant ce mois de juin. Une vive fraîcheur et des températures de saison nous ont concerné 4 au 22 juin avant un coup de chaud entre le 24 et 26 juin. Malgré que les températures aient été majoritairement plus basses que la normale, le coup de chaud a compensé l’anomalie de températures rendant ce mois plus doux que la moyenne.

Des cumuls de précipitations contrastées

Malgré les nombreuses journées humides, le mois de juin enregistre un léger déficit pluviométrique. Bien qu’il ait plu, les cumuls de pluies n’ont pas été aussi importants par rapport à ce qu’il devrait tomber. Les villes situées près de la Seine ont été d’ailleurs les plus touchées, ainsi que l’extrême nord-est du département. On relève d’ailleurs :

  • 28.8 mm à Omonville
  • 34.1 mm à Cuy St Fiacre
  • 34.6 mm à Turretot
  • 40.2 mm à Dieppe
  • 40.4 mm au Havre
  • 42.5 mm à la Chapelle St Ouen
  • 49.9 mm à Ectot Lès Baons
  • 53.7 mm à Petiville
  • 61.2 mm à Rouen
  • 63.4 mm à Goderville
  • 65.8 mm à Eu
  • 66.8 mm à Vinnemerville
  • 91.3 mm à Notre Dame de Bliquetuit
  • 99.4 mm à Butot

Un ensoleillement timide

Le soleil a été peu présent durant les 20 premiers jours (hormis en tout début de mois). Il a fallu attendre la dernière décade (10 derniers jours) de juin pour voir davantage le soleil. On enregistre un ensoleillement « correct » et de saison mais le ressenti avec les nuages et l’humidité donne l’impression qu’on a eu mois de juin pourri, or ce n’est pas le cas du tout !

A la demande, voici une comparaison en termes de moyenne pluviométrique pour les trois stations principales de la Seine-Maritime (le Havre, Rouen et Dieppe) sur les 5 dernières années (2015 à 2020).

2020 : 47.4 mm

2019 : 56.2 mm

2018 : 22.3 mm

2017 : 36.8 mm

2016 : 67.9 mm

2015 : 25.2 mm

Et si on faisait un résumé ?

Températures excédentaires

Par rapport à la référence 1981-2010 (moyenne de ces 30 années), l’anomalie de température affiche un excédent thermique élevé de l’ordre de +1.3°C en prenant en compte les températures minimales et maximales de chaque journée et les trois stations du réseau principal dont le Havre, Rouen et Dieppe.

Disparités de précipitations

Par rapport à la référence 1981-2010, l’anomalie de précipitations est légèrement déficitaire d’environ 22% pour les trois stations principales dont le Havre, Rouen et Dieppe. Quelques disparités existent notamment pour certaines stations secondaires qui enregistrent un excédent pluviométrique.

Ensoleillement de saison

Par rapport à la référence 1981-2010, l’ensoleillement est de saison d’environ -7% avec 188 heures et 20 minutes.

Bilan climatique du printemps 2020

Bilan climatique du printemps 2020.

Rappel de notre tendance saisonnière : Météo 76 a établit une tendance plus sèche et plus douce que la moyenne pour le trimestre mars-avril-mai (par rapport à la référence climatique 1981-2010) qui a eu lieu du 1er mars au 31 mai. Cette tendance s’affirme par l’appui de données officielles suivantes…

  • Sur les trois derniers mois, les températures ont été largement excédentaires par rapport à la normale (1981-2010) avec une anomalie thermique de l’ordre de +1.5°C (après un hiver très doux de l’ordre de +2.1°C). Ce printemps se caractérise par 64 jours de douceur contre 28 jours de fraîcheur. On a eu affaire à une période estivale dès début avril (du 8 au 12) avec une température supérieure à 25°C à Rouen durant 5 jours, une séquence aussi chaude n’avait jamais été vu aussi tôt dans la saison. La chaleur s’est intensifiée et globalisée à pratiquement tout le département durant la seconde quinzaine de mai. Le mois de mars reste dans les clous avec une fraîcheur résistante, concernant surtout les matinées (gelées tardives en fin de mois). Voici les 4 printemps les plus chauds observés depuis les années 70 :

2011 : +1.8°C*

2017 : +1.6°C*

2020 : +1.5°C*

2007 : +1.4°C*

*Température moyenne du printemps météorologique qui a lieu entre le 1er mars et le 31 mai.


  • La pluviométrie a été largement déficitaire par rapport à la normale (1981-2010) avec une anomalie de l’ordre de -36% en moyennant les trois stations officielles de Météo France (le Havre, Rouen et Dieppe). Sur les trois derniers mois, il est tombé :

125.7 mm au Havre (contre une moyenne de 171 mm)

125.4 mm à Rouen (contre une moyenne de 200.6 mm)

92.4 mm à Dieppe (contre une moyenne de 173.9 mm)

Cela fait une moyenne de 114.5 mm* contre une moyenne de 181.8 mm (par rapport à la normale de 1981-2010).

*Moyenne pluviométrique entre le 1er mars et le 31 mai en prenant en compte les 3 stations météos.

Une sécheresse de surface s’est installée progressivement durant le mois d’avril puis s’est intensifiée fin mai. Autrement dit, les sols ont commencé à manquer d’eau en avril comblé par un déficit pluviométrique. Ce déficit s’est également montré durant mai. Fin mai, les sols commençaient à « griller », à « prendre une autre tournure en termes de couleurs ». Je précise une énième fois que je parle des sols et non des nappes phréatiques qui ont été suffisamment rechargées entre octobre et mars en raison de précipitations abondantes et régulières. A ce jour, les nappes se portent très bien. Pour éviter qu’une sécheresse de surface s’installe, il faut qu’il pleuve de temps à autre avec des cumuls corrects. Or ce n’était pas le cas durant la deuxième moitié du printemps.


  • L’ensoleillement a été très bon durant ce printemps, largement excédentaire d’environ +19% avec un total de 559 heures et 10 minutes (pour une moyenne de 458 heures et 20 minutes). C’est le 4ème printemps le plus ensoleillé depuis 2000 (il n’y a pas d’autres observations pour le 20ème siècle).

2011 : 669h

2010 : 571h

2007 : 563h

2020 : 559h


Et si on faisait un résumé avec des chiffres ?

Températures :

Le Havre : +1.8°C

Rouen : +2°C

Dieppe : +0.9°C

  •  +1.5°C (trois stations officielles)

Précipitations :

Le Havre : -26%

Rouen : -37%

Dieppe : -46%

  • -36% (trois stations)

Ensoleillement :

Environ +19% en Seine-Maritime (car on dispose uniquement de la station de Rouen pour l’ensoleillement).