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Bilan climatique de janvier 2020

Photo d’illustration via Pixabay

Le mois de janvier a été très doux, correctement humide et très gris.

Sur l’ensemble du mois, la Seine-Maritime a été influencée par un vent de secteur sud à sud-ouest avec une petite coupure entre le 20 et 25 janvier où un flux de nord-est a dominé. Au 1er janvier, il n’est désormais plus question de sécheresse suite aux précipitations soutenues et fréquentes entre octobre et décembre. Ce mois-ci, le contexte a été changeant avec parfois des périodes humides, parfois des périodes sèches, mais les conditions ont été globalement plus sèches que la moyenne.

Sur 31 jours, les températures ont été supérieures à la normale 24 jours contre 7 jours de froid, notamment le 1er janvier et du 20 au 25 janvier. Aucun record à la clé. Le mois se classe dans le top 10 des plus doux.

La pluviométrie a été légèrement déficitaire. On observe 64,5 mm au Havre (moyenne de 70) ; 56,9 mm à Rouen (moyenne de 76,3) et 56,1 mm à Dieppe (moyenne de 65,8). Ce sont des cumuls qui restent toutefois correctes et s’accumulent après un automne et un début d’hiver très pluvieux. Le ressenti de la grisaille et de l’humidité fait croire qu’il a beaucoup plu, bien « pas tant que ça » contrairement aux données affichées et officielles.

Plus exceptionnel, on enregistre un mois de janvier très gris puisque l’ensoleillement est seulement de 7h et 56 minutes, soit un record du plus faible ensoleillement depuis 1999.

Deux coups de vent ont été enregistrés, du 13 au 14 janvier ainsi que le 28 janvier avec des rafales moyennes entre 80 et 100 km/h. Le fait marquant de ce mois-ci est l’anomalie de température à nouveau excédentaire après un mois de décembre très doux.

Températures excédentaires

Par rapport à la moyenne 1981-2010, l’anomalie de température affiche un excédent important de l’ordre de +2°C (températures minimales et maximales) en prenant en compte les 3 stations de la Seine-Maritime (Havre, Rouen et Dieppe).

Précipitations légèrement déficitaires

Par rapport à la moyenne 1981-2010, l’anomalie de précipitation affiche un léger déficit de l’ordre de -16 %.

Ensoleillement très déficitaire

L’ensoleillement affiche un déficit très important de l’ordre de -86 % par rapport à la période 1999-2010.

Douceur remarquable début février !

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Un hiver actuellement surprenant pour ces températures plus douces que la normale que nous connaissons depuis le 1er décembre 2019. Malgré le coup de froid passager, la douceur s’empare de la Seine-Maritime ces prochains jours avec l’arrivée d’une masse d’air très douce en provenance des Açores.

La douceur revient progressivement ce mercredi 29 janvier avec des valeurs se situant entre 9 et 10°C, notamment bien ressentie par les éclaircies. Le soleil va laisser place à un temps plus maussade entre vendredi et lundi avec le passage de plusieurs perturbations et de nombreux nuages. En revanche, les températures vont continuer de s’accentuer avec une moyenne générale entre 10 et 13°C entre vendredi et dimanche, voire jusqu’à 14°C lundi, matinée comme après-midi. Des valeurs +4 à +6°C au-dessus des valeurs normales dites de saison.

Le thermomètre pourrait entamer une baisse relative à partir de mardi nous ramenant à des températures plus proche des normales mais cette dernière pourrait être de courte durée puisque la douceur devrait globalement nous influencer ce mois-ci.

Le brouillard : un phénomène difficilement prévisible !

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Qu’est ce que le brouillard ? Au sens propre du terme, c’est un nuage. On évoque ce terme quand la visibilité est très réduite, le plus souvent en-dessous de 1500 mètres. On parle de brume quand la visibilité est supérieure à 1500 mètres. En Seine-Maritime, le brouillard est un phénomène classique. Il en existe deux cas : le brouillard par rayonnement et le brouillard d’advection. Explication avec notre météorologue local Benoît.

La définition du brouillard est aussi plus technique : c’est un nuage composé de gouttelettes d’eaux qui sont en suspension dans l’atmosphère (dans l’air). Ces dernières glissent vers le sol quand le vent est inférieur à 10 km/h mais aussi lorsque l’humidité est saturée à 100 % et que la température dans l’air atteint le point de rosée, c’est-à-dire que les gouttelettes sont au summum de leur saturation. Elles sont ainsi compactes et ne sont plus en mouvement.

Concernant le brouillard par rayonnement, la nuit est claire, les rayons lunaires atteignent le sol, la température au sol baisse. Vice-versa : les rayons lunaires qui arrivent au sol sont immédiatement renvoyés vers l’espace ne maintenant pas une température élevée (sorte de ricochet). L’air se refroidit ainsi puis atteint sa rosée : comme dit un peu plus au-dessus, c’est l’air saturé au maximum qui provoque de la condensation donc de l’humidité qui se forme et « grossit ».

Nous avons aussi le brouillard d’advection, terme un peu plus complexe et plus difficile à prévoir. En effet, il se produit quand une masse d’air chaude rencontre une masse d’air froide au sol, comme un contact air chaud/air froid. Ce processus de contraste est tellement rapide. Il arrive plus généralement au printemps et en automne quand les masses d’air chaudes et froides ne sont pas éloignées de la France. Pour être plus clair, imaginez un jour il fait froid dans l’atmosphère. Le vent se lève (venu de la mer), ce dernier s’accompagne d’humidité et de douceur qui ventile ces deux paramètres vers de l’air plus froid. Ce contact va provoquer une condensation donc un « nuage de brouillard ». Là encore, la température de la mer qui rentre dans les terres atteint son point de rosée donc comme je le répète sa saturation d’humidité au maximum.

La question que vous devez vous poser : mais pourquoi est ce si compliqué à prévoir ? Il faudrait en fait connaître le taux d’humidité, la température de l’air et de la rosée dans chaque recoin de la Seine-Maritime. Dans la journée, il est possible que l’humidité ne soit pas aussi importante que prévu pour des raisons diverses tels que le vent, les nuages et l’ensoleillement et aussi l’environnement auquel il est dû. Il suffit également que les rayons lunaires (du ciel) ne soit pas réfractés par les rayons lunaires terrestres (des terres) : ces rayons pourraient très bien ne pas arriver à destination, autrement dit dans le ciel. De nombreux éléments sont utiles à cette prévision mais même les modèles météo ont du mal à appréhender la localisation exacte. Ils arrivent à les prévoir en général mais à quelques kilomètres près, l’échec peut être total et fatal ! Selon notre météorologue Benoît, le brouillard est le troisième le plus difficile à prévoir, après les orages et la neige.

Des questions à propos de ce sujet ? N’hésitez pas à consulter la rubrique contact.

Bilan climatique année 2019

L’année 2019 enregistre une anomalie de température excédentaire à contrario de la pluviométrie et de l’ensoleillement où l’on observe un très léger déficit. Explications point par point, mois par mois.

Le mois de janvier 2019 a été globalement plus sec, frais et moins ensoleillé que la normale. On a observé quelques épisodes neigeux peu significatifs durant la dernière décade, le 22-23 et 28-29 janvier.

Température : -0,2°C
Précipitations : -35 %
Ensoleillement : -69 %

Février 2019 a pris une tournure estivale exceptionnelle ! C’est d’ailleurs le mois le plus chaud enregistré dans l’année mais aussi depuis les années 70 (pour un mois de février). Un record est à la clé avec une valeur de 19,7°C observée à Rouen le 27 février 2019 (précédent record : 18,9°C le 24 février 1990). La barre des 15°C a été dépassée 8 fois (la barre des 20°C a faillie être atteinte une fois).

Température : +4°C
Précipitations : -19 %
Ensoleillement : +72 % !!

Mars 2019 a été « correcte » côté ensoleillement et précipitations. Niveau températures, la douceur a globalement régné. La première quinzaine a été humide et la seconde plus sèche.

Températures : +1,4°C
Précipitations : -32 %
Ensoleillement : -12 %

Avril 2019 a été plus doux et très ensoleillé. Ce mois a été contrastant au niveau des températures : le 14 avril il faisait entre 10 et 11°C, 4 jours plus tard le 18 avril on dépasse les 20°C, ceux pendant 5 jours.

Températures : +2°C
Précipitations : -44 %
Ensoleillement : +29 %

Mai 2019 a été de saison, sec et correctement ensoleillé. La première quinzaine a été fraîche et la seconde plus douce nous amenant une anomalie proche de 0°C. Un coup de vent a été signalé le 8 mai avec des rafales proches des 90 km/h.

Températures : -0,3°C
Précipitations : -48 %
Ensoleillement : -21 %

Juin 2019 : début de l’été météorologique avec des phénomènes météo surprenants… Ce mois a été plus chaud et moins humide que la normale. Le 1er et 2 juin, la barre des 30°C est frôlée. La fin du mois est caniculaire avec les 35°C atteints, deux records sont même tombés : au Havre, il a fait 34,7°C battant le précédent record de 33,1°C du 26 juin 2001 ; à Dieppe il a fait 35,4°C battant le record de juin 2017 de 34,9°C. A titre d’information, durant la fin de mois, les températures ont été supérieures à +15°C par rapport à la normale 1981-2010. Un premier orage a été signalé le 11 juin avec des chutes de grêle impressionnantes de 2-3 cm de diamètre. Un suivant le 18 juin où des éclairs captivants sont observés dans le ciel.

Températures : +2,3°C
Précipitations : -25 %
Ensoleillement : -14 %

Juillet 2019 : ce mois a été très sec, chaud et très ensoleillé. Pour la première fois depuis le début des relevés, on a dépassé les 40°C en Seine-Maritime, chose qui n’avait jamais été vue auparavant. Le 25 juillet, il a fait 38,1°C au Havre, 40,1°C à Dieppe et 41,3°C à Rouen. Ces trois valeurs ont battus leurs records, de +4°C !!! Les précédents sont : 36,1°C au Havre en juillet 1952, 38,3°C à Dieppe en juillet 2015 et 37,9°C à Rouen en juillet 2015. Un puissant orage a éclaté le 25 juillet au soir avec des grêlons jusuq’à 4 cm de diamètre.

Températures : +2,6°C
Précipitations : -60 %
Ensoleillement : +36 %

Août 2019 : les fortes chaleurs se poursuivent, sont durables mais moins intenses que les deux mois précédents.

Températures : +1,6°C
Précipitations : -30 %
Ensoleillement : +6 %

Septembre 2019 : une belle arrière saison avec beaucoup de soleil et des températures très douces. RAS.

Températures : +0,8°C
Précipitations : -40%
Ensoleillement : +1 %

Octobre 2019 : humide et doux. Un flux d’ouest dépressionnaire s’est rapidement mis en place dès le début du mois (après le petit coup de fraîcheur). Les précipitations ont été globalement deux fois supérieures à la normale. Côté mercure, on a observé 4 fois <20°C.

Températures : +0,8°C
Précipitations : +77 %
Ensoleillement : -50 %

Novembre : dans la continuité, ce mois a été très humide et de saison. Des cumuls de pluies notables ont été enregistrés tout au long du mois avec 136,2 mm à Dieppe, 159 mm au Havre et 162,5 mm à Rouen (qui ce dernier est bat le précédent record de 1974 : 160,8 mm). Les températures ont été de saison dans l’ensemble, RAS de ce côté. L’ensoleillement a été exceptionnellement déficitaire, dans le top 3 des moins ensoleillés depuis 1991.

Températures : -0,3°C
Précipitations : +83 %
Ensoleillement : -35 %

Décembre : ce mois a été très doux et humide, peu ensoleillé.

On détient des cumuls de pluies importants : 90,7 mm au Havre, 103,6 mm à Dieppe et 127,4 mm à Rouen. Aucun record de température à la clé mais des valeurs très douces pour la saison avec même un pic de « douceur » le 19 décembre qui fût la 3ème journée la plus chaude observée depuis les années 70 (pour un mois de décembre). Un temps dépressionnaire très actif s’est mis en place en cours de mois, davantage du 8 au 14 décembre avec 4 journées où des rafales de vent ont été supérieures à 110 km/h : il faut remonter à décembre 2011 pour retrouver un événement similaire sur une période aussi courte.

Températures : +2,1°C
Précipitations : +24 %
Ensoleillement : -23 %

Cette année 2019 est la plus chaude au Havre, la deuxième à Rouen et la quatrième à Dieppe. Au niveau national, cette année figure dans le top 3 des plus chauds, après 2018 et 2014.

Températures : +1,36°C
Précipitations : -4,6 % (776,4 mm)
Ensoleillement : -2 % (1533 heures)

Sans les détails, 2019 est la 6ème année consécutive avec une anomalie de températures supérieure à la normale de 1981-2010. De 2000 à 2019, la Seine-Maritime a gagné +1°C. Seules 3 années sur 19 ont été plus froides que la normale (2010, 2012 et 2013).

Ce qu’il faut donc retenir de cette année, c’est la douceur dominante avec deux vagues de chaleur fin juin et fin juillet. C’est d’ailleurs remarquable et exceptionnel de connaître deux vagues similaires sur un temps peu espacé (!!!). La grande douceur de février aussi. Retenir également la sécheresse durable de janvier à novembre (avec une atténuation très forte entre octobre et novembre). Désormais, la sécheresse c’est du passé. Nous retiendrons également un automne très pluvieux, le plus pluvieux depuis 1974.

Bilan climatique décembre 2019

Photo illustration via Pixabay

Le mois de décembre 2019 a été très doux, humide et peu ensoleillé.

Sur la moyenne du mois, la Seine-Maritime a été globalement influencée par un flux d’ouest à sud-ouest parfois dépressionnaire parfois anticyclonique. Les perturbations ont été fréquentes mais n’ont pas apporté autant de cumuls que durant l’automne. En revanche, la grisaille s’est répétée d’où le manque d’ensoleillement.

On a observé un coup de froid sec temporaire et éphémère du 1 au 5 décembre ainsi que du 29 au 31 avec de faibles gelées, soit 8 jours sur 31 avec des températures inférieures à la normale. Du 6 au 28 décembre, le thermomètre a été très doux que ce soit pour les minimales comme les maximales. Aucun record à la clé de ce côté.

La pluviométrie a été à nouveau excédentaire après un automne très humide. Les cumuls de pluies sont notables mais pas aussi exceptionnels qu’en octobre et novembre. On observe 90.7 mm (+3 %) au Havre, 127.4 mm à Rouen (+40%) et 103.6 mm à Dieppe (+18%). Le jour le plus pluvieux a été enregistré le 26 décembre à Rouen avec une valeur de 28.2 mm.

Enfin, l’ensoleillement a été déficitaire avec seulement 38h de soleil enregistré.

Les deux faits marquant de ce mois est d’abord la succession de coups de vent à tempête entre le 8 et 14 décembre où l’on retient 4 journées avec des rafales de vent supérieures à 110 km/h. Il faut remonter à décembre 2011 pour retrouver un événement similaire sur une période aussi courte. Le second est la douceur qui a majoritairement régné, bien qu’aucun record ne soit à la clé. Néanmoins, notez que le 19 décembre 2019 a été la 3ème journée la plus « chaude » pour un mois de décembre depuis les années 70.

Températures excédentaires

Par rapport à la moyenne 1981-2010, l’anomalie de température a été supérieure de +1.2°C (en prenant en compte la température minimale et maximale) en Seine-Maritime en moyennant les stations du Havre, de Rouen et de Dieppe. A noter une anomalie de +2.1°C pour les températures maximales. Le mois de décembre 2019 est dans le top 10 des plus chauds (entre 7e et 9e).

Précipitations excédentaires

L’anomalie de précipitations a été excédentaire de +24 % par rapport à la moyenne 1981-2010.

Ensoleillement déficitaire

L’ensoleillement a été déficitaire de -23 % par rapport à la moyenne 1981-2010.

L’hiver 2019-2020 le plus froid depuis 30 ans : info ou intox ?

Un article qui fait fureur à cette période de l’année depuis plusieurs années… « L’hiver 2019-2020 pourrait être le plus froid depuis 30 ans » ; « La bête de l’Est arrive cet hiver ». Des titres très accrocheurs (« putaclic ») et des termes grotesques qui incitent le public à cliquer sur le lien pour satisfaire et faire peur à ce dernier.

Problème : en effet, les faux articles sont publiés par des gens qui se font passer pour des spécialistes météo alors que ce n’est pas le cas. Ainsi, les vrais météorologues en subissent les conséquences… je cite « vous savez même pas prévoir à 3 jours, alors à 3 mois ! ». Je souligne le fait qu’il est bon de choisir sa source officielle avant de crier au grand loup…

Bien que les tendances saisonnières soient un sujet encore sensible à prévoir, des progrès ont été observés ces dernières années. En effet, il est possible de déterminer dans les grandes lignes les potentielles anomalies (de températures, de précipitations et d’ensoleillement) pour un trimestre à venir. Par exemple, pour cet hiver, le trimestre décembre-janvier-février est prévu globalement plus doux, plus humide que la normale. En revanche, il est possible qu’un mois sur les 3 soit plus sec et plus froid. Elle est là la complexité de l’étude des tendances saisonnières.

Bref, en résumé : cet article qui revient chaque année est une fake news qui veut vous faire entendre ce que vous voulez écouter, à contrario des météorologues officiels qui tentent toujours au mieux d’apporter leurs expériences personnelles et leurs connaissances acquises.

Bilan climatique de novembre 2019

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Le mois de novembre 2019 a été légèrement plus frais, très humide et peu ensoleillé.

Sur la moyenne du mois, un flux d’ouest à nord-ouest humide et frais a été dominant. L’anticyclone des Açores était le plus souvent rétracté sur l’Atlantique, un autre anticyclone puissant a dominé également sur l’Europe du Nord et de l’Est. En Seine-Maritime, les perturbations ont été récurrentes.

Une fraîcheur marquée a été observée sur la période du 8 au 21 novembre ainsi que le 29 et 30 novembre. Les autres jours, les températures ont été soit de saison, soit légèrement au-dessus des normales. La première gelée (température négative officielle) de l’automne a été observée le 20 novembre sur toute la Seine-Maritime.

La pluviométrie a été remarquable ce mois-ci avec des cumuls de pluies notables avec 136,2 mm relevé à Dieppe, 159 mm au Havre et 162,5 mm à Rouen. D’ailleurs, un record de pluie est à la clé à la station de Rouen : en effet, le dernier record date de 1974 avec 160,8 mm. Le nouveau record est donc de 162,5 mm en 2019. Aucun autre record n’a été observé. Le jour le plus pluvieux fût le 15 novembre avec 30,9 mm enregistré à la station du Havre.

Enfin, l’ensoleillement a été exceptionnellement déficitaire. Seulement 39,1h enregistrées en Seine-Maritime, dans le top 3 des mois les moins ensoleillés depuis 1991. Le deuxième date de 2012 et le premier de 2010 avec seulement 29,1h.

Faits marquants de ce mois : une quinzaine d’averses de grêle (en moyenne) a été recensée en l’espace de 24h entre le 11 et 12 novembre en prenant en compte une grosse partie du département ; excédent pluviométrique exceptionnel.

Températures légèrement déficitaires

Par rapport à la moyenne 1981-2010, l’anomalie de température a été légèrement inférieure de -0.5°C, moyennant les 3 stations officielles (Le Havre, Rouen, Dieppe).

Précipitations excédentaires

Les précipitations ont été largement excédentaires de +83 % (~152 mm contre une moyenne de 83 mm) par rapport à la moyenne 1981-2010.

Ensoleillement déficitaire

La durée d’ensoleillement a été déficitaire d’environ -21 % (39.1h contre 60h en moyenne) par rapport à la moyenne 1981-2010.

Bilan climatique de l’automne 2019 : plus doux, très pluvieux et exceptionnellement peu ensoleillé

L’automne 2019 a été marqué par une pluviométrique excédentaire avec un mois de septembre sec, octobre et novembre très pluvieux. Il est tombé l’équivalent de 4 mois de précipitations entre le 1er octobre et le 30 novembre (300 mm en 2 mois) et autant que la période janvier-juin 2019. On a déjà eu des automnes pratiquement aussi pluvieux comme 2013 et 2009 mais sur une période aussi courte il faut remonter 19 ans en arrière, durant l’automne 2000. L’excédent pluviométrique sur le trimestre est de +37 % en moyennant le Havre, Dieppe et Rouen avec un excédent plus marqué à Rouen et au Havre. Cet automne a été aussi plus doux que la moyenne de +1°C tout rond. L’ensoleillement a été déficitaire de -88 % cet automne, le 3ème le moins ensoleillé depuis 2010. Quelques périodes fraîches marquées observées début et fin octobre et durant le mois de novembre.

La grêle, un phénomène localisé et hostile

Qu’est ce que la grêle et comment se forme-t-elle ? Pourquoi est-ce si dangereux que cela ? Notre météorologue Benoît vous explique.

La grêle est un type de précipitation qui se fait sous forme solide. On parle de grêle quand le diamètre des précipitations atteint 5 mm. En-dessous, on parle de grésil. Au-dessus, on parle de grêlon. La grêle se forme au sein d’un cumulonimbus (orage), un nuage qui peut monter à une dizaine de km d’altitude.

A partir de l’automne, la masse d’air se refroidit à toutes les altitudes. A 5500 mètres environ, la température peut descendre jusqu’à -40 voire -50°C. A cette heure et hauteur, la température est descendue jusqu’à -35°C. L’écart de température entre l’altitude et nous est tellement important qu’une certaine instabilité se présente : le nuage monte, monte jusqu’à atteindre un certain sommet et en rencontrant la température positive du sol, l’averse se déclenche. Vu qu’il fait froid là-haut, la précipitation est solide. Ça va tellement vite que la grêle n’a pas le temps de fondre jusqu’au sol : en météo, on appelle ça un « courant descendant ».

C’est un phénomène météo le plus souvent très localisé mais aussi très hostile. En effet, une averse de grêle est prévisible en météo mais en réalité dans notre conduite sur la route ce n’est pas le cas. Ça peut ainsi surprendre de nombreux automobilistes : d’où la dangerosité du phénomène. Une couche de grêle peut très vite se mettre en place et rendre les routes très glissantes, comme la pluie et la neige. Quand la compréhension de ce sujet sera claire, le risque d’accident diminuera…

Première décade de novembre bien pluvieuse !

Depuis le début du mois, un flux d’ouest à nord-ouest circule sur nos contrées apportant de fréquentes perturbations dans son chemin. Résultat, la pluviométrie est déjà importante pour ces 10 premiers jours de novembre.

En effet, Météo76 enregistre durant la période du 1er au 10 novembre 41.2 mm à Dieppe (moyenne de 89mm), 69.5 mm à Rouen (moyenne de 76 mm) et 58 mm au Havre (moyenne de 85 mm). Sachant que ce n’est pas fini, d’autres perturbations sont attendues jusqu’en fin de semaine. On pourrait atteindre la moyenne d’ici le 20 novembre environ…

Sur le long terme, précisément durant la dernière décade de novembre, des conditions plus sèches et fraîches pourraient intervenir avec l’influence des hautes pressions. Tendance qui demande à être confirmée…