Archive dans 4 octobre 2020

Bilan climatique septembre 2020

En Seine-Maritime, septembre 2020 a été plus doux et plus sec que la moyenne. L’ensoleillement a été légèrement excédentaire.

  • Les conditions anticycloniques ont été majoritairement présentes entre le 1er et 22 septembre dont un épisode de forte chaleur le 14 septembre 2020 ! Les températures ont été estivales du 13 au 22 septembre avec des températures qui dépassaient régulièrement la barre des 20°C, parfois les 25°C. Aucun record de température n’a été battu, bien qu’il ait été très rapproché à Rouen avec 31.9°C observée (le record étant de 32°C). En revanche, toujours pour la ville de Rouen, on a enregistré 17 jours successifs avec une température supérieure à 20°C, l’ancien record est de 11 jours en septembre 2016. On a également enregistré 10 fois des températures supérieures à 25°C, c’est une séquence jamais observée en Seine-Maritime. A partir du 23 septembre, jusqu’à la fin du mois, le changement de configuration s’est affirmé avec le lancement de l’automne, à savoir de la pluie, du vent et des températures très fraîches. Les températures se sont situées sous les normales de saison mais la fraîcheur de cette fin de mois et du tout début du mois (rappelez-vous, on avait observé jusqu’à 4.5°C en température minimale à Cuy St Fiacre) n’a absolument pas fait changer la donne : l’anomalie de température est positive et excédentaire pour ce mois de septembre.
  • Il a fait très sec durant les 3 premières semaines de septembre. Rouen a vécu sa période la plus sèche jamais observée depuis 1975* (01/09 > 20/09). A Dieppe, c’est également une séquence jamais vue depuis 1984*. Au Havre, cette période fût au 2ème rang. *Début des relevés pluviométrique
  • Durant la dernière décade, les conditions météo ont très humides. La ville de Dieppe s’était retrouvée inondée le 23 septembre après le passage de très fortes averses. Elles ont été aussi très importantes dans l’axe St-Romain > Bolbec > Cléville > Doudeville > Brachy > Dieppe ainsi que dans le sud-est du 76. Le 25 septembre, une ligne de grain très active a traversé l’ouest de la Seine-Maritime avec des pluies soutenues et un net renforcement du vent. Entre 4h30 et 4h45, des restaurants et cabanes de la plage ont été secoués par un probable phénomène tourbillonnaire. Il semblerait qu’une trombe marine (tornade au-dessus de l’eau) se soit transformée en tornade en arrivant sur la plage saccageant tout sur son passage. Il est également possible qu’elle soit rentrée jusque dans le Centre du Havre d’après plusieurs témoignages.
  • L’ensoleillement a été très bon durant ce mois de septembre avec 174 heures et 30 minutes enregistrées. Le soleil a été surtout très présent entre le 4 et 22 septembre.

A la demande, voici une comparaison en termes de moyenne pluviométrique pour août sur les 5 dernières années, comprenant les trois stations météo principales du 76 (Le Havre, Rouen et Dieppe).

2020 : 41.6 mm

2019 : 40.2 mm

2018 : 36.6 mm

2017 : 117.5 mm

2016 : 48.9 mm

2015 : 57.3 mm

Et si on faisait un résumé ?

Températures excédentaires

Par rapport à la référence 1981-2010, l’anomalie de températures affiche un excédent de l’ordre de +1.3°C en prenant en compte les températures minimales et maximales des trois stations principales Le Havre, Rouen et Dieppe.

Précipitations déficitaires

Par rapport à la référence 1981-2010, l’anomalie de précipitations affiche un net déficit de -38%.

Ensoleillement correct

L’ensoleillement a été légèrement excédentaire avec +12% (avec la station de Rouen uniquement).

Bilan climatique été 2020

Rappel de notre tendance saisonnière : Météo 76 a établi une tendance « plus sèche et plus chaude, avec des disparités en raison du risque d’orages, ainsi qu’un risque de canicule » que la moyenne pour le trimestre juin-juillet-août (par rapport à la référence climatique 1981-2010) qui a eu lieu du 1er juin au 31 août. Cette tendance s’affirme par l’appui de données officielles suivantes…

  • Sur les trois derniers mois, les températures ont été largement excédentaires par rapport à la normale (1981-2010) avec une anomalie thermique de l’ordre de +1.36°C (après un printemps et un hiver très doux avec respectivement +1.5°C et +2.1°C). Cet été se caractérise par 52 jours de douceur contre 40 jours de fraîcheur. Les températures ont inférieures aux normales de saison uniquement durant la première décade de juin et la dernière décade d’août. Entre la mi-juin et la mi-août, nous avons connu deux bonnes périodes de fortes chaleurs (dont fin juin et entre fin juillet et mi-août) dont une canicule sévère et des températures de saison durant les autres jours. Voici les 5 étés les plus chauds observés depuis les années 70 :
  • 2018 : +2.1°C*
  • 2003 : +2°C* 
  • 2020 : +1.36°C*
  • 2019 : +1.36°C*
  • 2006 : +1.33°C*

*Température moyenne de l’été météorologique qui a lieu entre le 1er mars et le 31 mai.

Pour vous rafraîchir la mémoire météorologiquement parlant, voici les anomalies de températures pour l’été entre 2011 et 2017 !

  • 2017 : +1.1°C
  • 2016 : +0.6°C
  • 2015 : +0.6°C
  • 2013 : +0.5°C
  • 2012 : +0.3°C
  • 2014 : +0.1°C (!!!)
  • 2011 : -1.5°C (!!!)
  • La pluviométrie a été déficitaire par rapport à la normale (1981-2010) avec une anomalie de l’ordre de -33% en moyennant les trois stations officielles de Météo France (le Havre, Rouen et Dieppe). Sur les trois derniers mois, il est tombé :

105.4 mm au Havre (certainement plus avec les orages du 17 juin et du 12 août mais les cumuls ne sont pas comptabilisés puisque les plus grosses pluies ne sont pas tombées au-dessus des stations). La moyenne du Havre est de 170.2 mm !

151.8 mm à Rouen (contre une moyenne de 197.7 mm)

105.4 mm à Dieppe (contre une moyenne de 170.3 mm)

Cela fait une moyenne de 120.8 mm* contre une moyenne de 179.4 mm (par rapport à la normale de 1981-2010).

*Moyenne pluviométrique entre le 1er juin et le 31 août en prenant en compte les 3 stations météos.

La sécheresse de surface présente depuis le printemps s’est très vite accentuée par le manque de pluie entre juin et juillet (surtout juillet où on criait « pluie viens à nous ! »). Les orages d’août ont nettement atténué la sécheresse. On a limite échappés à la catastrophe, bien que ça commençait déjà à l’être pour certaines zones comme l’intérieur du Pays de Caux et le Pays de Bray.

  • L’ensoleillement a été de saison durant cet été avec un petit +7% soit un total de 605 heures (pour une moyenne de 592 heures). Il est dans le top 10 des plus ensoleillés.

Et si on faisait un résumé avec des chiffres ?

Températures :

Le Havre : +1°C

Rouen : +1.3°C

Dieppe : +1.4°C

  •  +1.5°C (trois stations officielles)

Précipitations :

Le Havre : -56%

Rouen : -21%

Dieppe : -38%

  • -36% (trois stations)

Ensoleillement :

Environ +7% en Seine-Maritime (car on dispose uniquement de la station de Rouen pour l’ensoleillement).

Bilan climatique d’août 2020

Photo de Florent M. au-dessus de Dieppe / 16 août 2020 / Archives

En Seine-Maritime, août 2020 a été très contrasté avec une première quinzaine plus sèche et chaude et une seconde quinzaine plus humide et de saison. Durant les 4 premiers jours, la météo a été de saison avec un temps calme, variable et des températures qui se sont situées entre 20 et 25°C.

  • A partir du 5 jusqu’au 12 août, une masse d’air très chaude a envahi notre pays dont la Seine-Maritime. Nous avons subi de plein fouet une canicule sévère qui a duré pratiquement une semaine en atteignant des valeurs remarquables de l’ordre 36 à 38°C (environ 34-35°C maximum pour les littoraux). Par manque de vent, la chaleur a été étouffante et insupportable surtout dans ce contexte inédit.
  • Cet épisode de forte chaleur a été essuyé par une dégradation orageuse qui nous a touché entre le 11 et 13 août. Les orages ont été en grande partie localisés le 11 août en touchant fortement le Pays de Bray, l’intérieur du Pays de Caux et près de la Seine où l’on a enregistré jusqu’à 40 mm vers Tancarville et Berville-sur-mer, aussi vers le Petit et Grand Quevilly ; jusqu’à 60 mm du côté de Moriennes, Marques, Nullemont, Auvilliers, Illois, Mortemer et près de l’A29 (toujours dans le Pays de Bray). Une dégradation plus sévère et généralisée s’est abattue en Seine-Maritime le mercredi 12 août entre 18h et 1h du matin en touchant en premier lieu l’agglomération du Havre suivi de tous le Pays de Caux (au bout de 2 heures !). Il était tombé en quelques heures pratiquement 50 mm dans certains quartiers du Havre avec notamment la Rue de Verdun inondée. Il s’était déjà passé la même chose le 17 juin 2020 après le passage d’un orage fort. Les orages se sont ensuite décalés vers le Pays de Bray et le littoral (Etretat au Tréport) où là aussi des cumuls importants ont été observés.

Le 13 août, de nouveaux orages localisés ont éclaté en fin de journée. C’est la ville de Rouen qui a été durement touché où l’on a observé 25 à 30 mm sur Rouen Rive-Droite, 30 à 40 mm localement 50 sur Bihorel, Darnétal, Bonsecours, Belbeuf et Mesnil-Esnard… Il y a eu pas mal d’inondations dans le même genre qu’au Havre. Les températures ont ensuite baissé pour le week-end du 15 août mais il faisait encore lourd dans les appartements et maisons car la chaleur écrasante ne partait pas d’aussi tôt !

Un nouvel épisode orageux a été confirmé pour le 16 août avec une perturbation pluvieuse et orageuse le matin suivi d’averses orageuses l’après-midi. En fin de journée, un puissant orage actif a traversé certains cantons de la Seine dont Duclair/Jumièges suivi de Barentin/Limésy/Butot/Beautot avec des dégâts majeurs et mineurs suite aux fortes rafales de vent et aux chutes de grêle.

  • Les 5 derniers jours d’août ont été frais, humide et venteux. On a enregistré une valeur de 101 km/h au Cap de la Hève, 93 km/h à Dieppe, 83 km/h au Havre. Ce fût un coup de vent inhabituel pour la saison mais qui n’est en aucun cas inédit. En parlant du vent, on avait aussi observé une rafale de l’ordre de 109 km/h au Cap de la Hève le 12 août au passage de l’orage.

En termes de températures, un record de chaleur a été enregistré avec 38.4°C le 9 août 2020 à Rouen (ancien record de 38.1°C le 11 août 2003). C’est la deuxième température la plus chaude jamais observée à Rouen (derrière les 41.3°C de juillet 2019). Sur l’ensemble du mois, la ville de Dieppe vient de connaître son mois le plus chaud, toutes saisons confondues, avec une moyenne de 23.3°C contre 20.7°C « habituellement ». Août 2020 est le 5ème plus chaud au Havre et 2ème à Rouen.

Les perturbations ont été quasiment absentes mais quand elles étaient de passage, elles n’y sont pas allées de main morte. En effet, voici les cumuls observés ce mois-ci :

  • 46.2 mm à Dieppe
  • 63.1 mm à Petiville
  • 64.6 mm à Rouen
  • 72.1 mm à Notre Dame de Bliquetuit
  • 73.5 mm à Cuy-St-Fiacre
  • 73.7 mm au Cap de la Hève
  • 75.1 mm au Havre
  • 104.3 mm à Goderville
  • 105.4 mm à Bouelles
  • 109.3 mm à la Chapelle-St-Ouen
  • 113.4 mm à St-Germains d’Etables
  • 115.5 mm à Ectot-Lès-Baons
  • 124 mm à Vinnemerville
  • 138.2 mm à Eu
  • 168.4 mm à Butot

Notez un sacré écart de cumuls de pluies entre Dieppe et St-Germain alors que 15 km séparent ces deux villes. C’est surtout vers Butot, Beautot, Yerville, Limésy, Saussay, Emanville et ces secteurs proches qu’il est tombé le plus durant ce mois d’août. C’est une bonne nouvelle car la sécheresse de surface s’est nettement atténuée.

Enfin, l’ensoleillement a été plutôt correct avec 189 heures et 30 minutes d’ensoleillement (donnée avec la station de Rouen uniquement, aucune autre station ne dispose de ce genre d’information).

A la demande, voici une comparaison en termes de moyenne pluviométrique pour août sur les 5 dernières années, comprenant les trois stations météo principales du 76 (Le Havre, Rouen et Dieppe).

2020 : 61.5 mm

2019 : 41.5 mm

2018 : 52.8 mm

2017 : 68.9 mm

2016 : 31.5 mm

2015 : 110 mm

On remarque qu’août est généralement le mois le plus humide de l’été en Seine-Maritime (je vous invite à revoir nos bilans climatiques de juin et juillet dernier où l’on faisait une comparaison des 5 dernières années aussi, et elles étaient plus sèches que la moyenne).

Et si on faisait un résumé ?

Températures excédentaires

Par rapport à la référence 1981-2010, l’anomalie de températures affiche un léger excédent de l’ordre de +2.3°C en prenant en compte les températures minimales et maximales des trois stations principales Le Havre, Rouen et Dieppe.

Précipitations légèrement déficitaires, nombreuses disparités selon les cantons

Par rapport à la référence 1981-2010, l’anomalie de précipitations affiche un léger déficit de -10%. Mais dans certaines zones comme le Havre, Rouen et l’intérieur du Pays de Caux, l’anomalie de précipitations est largement excédentaire.

Ensoleillement correct

L’ensoleillement est de saison avec -1% (avec la station de Rouen uniquement).

Bilan climatique de juillet 2020

Photo d’illustration via Pixabay.

Le mois de juillet a été très sec et légèrement plus doux, correctement ensoleillé.

Sur la moyenne du mois, la Seine-Maritime a été généralement influencée par un flux d’ouest anticyclonique. Les conditions ont été assez calmes avec la persistance des hautes pressions. Toutefois, les dépressions ont été plus présentes sur les Iles Britanniques et ont davantage apporter des nuages sur notre territoire normand, d’où la sensation d’avoir eu un mois de juillet « pourri », terme totalement inapproprié et inexact. Pourquoi ? Parce que la Seine-Maritime est un département avec un climat océanique, peu importe les saisons. Par exemple, la moyenne thermique se situe entre 20°C et 22°C* en plein mois de juillet, valeurs que nous avons régulièrement observés durant ce mois. Contrairement aux idées reçues, ce mois de juillet a été de saison en termes des températures : sur une bonne partie du mois, les températures ont été parfois inférieures aux normales de saison mais la fin de mois très chaude a fait basculer l’anomalie thermique de négative à positive. Un puissant coup de chaud nous a concerné le 30 et 31 juillet, avec des valeurs qui ont été supérieures à +15/+19°C au-dessus de la normale (principalement pour le 31 juillet).

PS : Je suis donc désolé de pas aller dans votre « sens », mais le climat de la Seine-Maritime ce n’est pas avoir 30-35°C très souvent avec du plein soleil… J’ai beau expliquer, réexpliquer encore et encore, la plupart des personnes ne souhaitent ou ne veulent pas comprendre. Il n’est pas question d’être normand, Français, de se plaindre, non non ! Ce sont des chiffres qui ont été étudiées par des scientifiques, des météorologues, des climatologues qui ont la soif d’expérience et de savoir-faire. Je ne sais même plus quel terme ajouter… Depuis 2015, les étés sont toujours secs et chauds hormis ce juillet 2020 qui est de saison (mais sec aussi !). Forcément, le réchauffement climatique accélère le processus de chaleur et de sécheresse les étés, donc dès qu’il fait 20°C (alors que c’est normal), c’est limite ça caille…

*Moyenne des températures élaborée sur 30 ans de 1981 à 2010.


L’anticyclone des Açores plutôt proche de chez nous a donc atténué toutes les perturbations qui traversaient notre département. De ce fait, ce mois de juillet a été très sec puisqu’on relève 19 mm à Dieppe, 24.4 mm au Havre et 26 mm à Rouen… on a aussi :

  • 16.8 mm à Vinemerville
  • 20.2 mm à Omonville
  • 21.8 mm à Petiville
  • 22.4 mm à Goderville
  • 23.2 mm à Ectot-lès-Baons
  • 24.2 mm à la Chapelle-St-Ouen
  • 25.1 mm à Cuy St Fiacre
  • 26.2 mm à Eu
  • 26.3 mm à St-Germain-d’Etables
  • 27.5 mm à Mesnil-Esnard
  • 29 mm à Butot
  • 30.4 mm à Bouelles
  • 30.8 mm à Notre Dame de Bliquetuit

Depuis le printemps, malgré des périodes « humides », la sécheresse agricole c’est-à-dire la sécheresse de surface s’accentue/s’intensifie partout. Elle est plus prononcée dans l’intérieur du Pays de Caux, le Petit Caux, le Pays de Bray et l’inter Caux et Vexin. C’est également important mais c’est plus relatif près de la Seine. Ce mois de juillet n’a fait qu’empirer la situation avec un sol de plus en plus sec ! Preuve en est, le déclenchement d’incendie dans les champs (chaleur + vent + sécheresse = incendie). Au vu des dernières prévisions, la sécheresse de surface devrait persister et s’intensifier davantage durant le mois d’août.


Quant à l’ensoleillement, avec uniquement la station de Rouen disponible publiquement, on enregistre une valeur +230 heures soit un excédent de +15%. Je pense qu’on doit être plutôt dans la moyenne si d’autres stations avaient ces données.


A la demande, voici une comparaison en termes de moyenne pluviométrique pour juillet sur les 5 dernières années, comprenant les trois stations météo principales du 76 (Le Havre, Rouen et Dieppe).

2020 : 23.1 mm

2019 : 20 mm

2018 : 29.2 mm

2017 : 29.7 mm

2016 : 16.6 mm

2015 : 53.2 mm

La moyenne pluviométrique pour le mois de juillet est de 58.6 mm (référence 1981-2010). Le dernier mois de juillet humide remonte à 2014 avec 81.3 mm ! Le mois de juillet le plus pourri remonte en 2007 puisqu’il était tombé (attention préparez-vous…) :

  • 113 mm au Havre
  • 166.8 mm à Rouen
  • 137.2 mm à Dieppe

On est alors vachement loin d’un été de « merde », « pourri » comme j’ai pu entendre !


Et si on faisait un résumé ?

Températures légèrement excédentaires

Par rapport à la référence 1981-2010, l’anomalie de températures affiche un léger excédent de l’ordre de +0.50°C en prenant en compte les températures minimales et maximales des trois stations principales Le Havre, Rouen et Dieppe.

Précipitations fortement déficitaires

Par rapport à la référence 1981-2010, l’anomalie de précipitations affiche un déficit exceptionnel de -60%.

Ensoleillement correct

L’ensoleillement affiche un léger excédent d’environ +15% mais il est possible que ce chiffre soit faussé puisqu’il existe une station avec cette donnée (Rouen). Je pense plutôt à un ensoleillement de saison.

Un mois de juillet sec !

Photo d’illustration / Pixabay.

Outre les températures globalement plus « fraîches » que la normale, avec une anomalie faiblement négative recensée sur la période du 1 au 20 juillet, ainsi que l’ensoleillement « timide mais correct » pour la saison, il en laisse pas moins que ce mois de juillet n’est pas aussi pourri qu’on pourrait le croire. D’ailleurs… où est passée la pluie ? Est-ce un phénomène qui devient de plus en plus rare ? N’hésitez pas à donner votre avis en commentaire.

Sur la période du 1 au 20 juillet, les cumuls de pluies sont catastrophiques, sans exagérer ! On observe 8 mm au Havre, 8.4 mm à Dieppe et 11.4 mm à Rouen. Pour bien comprendre la situation, les cumuls moyens sont les suivants… 52.3 mm au Havre, 54.7 mm à Dieppe et 68.9 mm à Rouen, pour un mois de juillet de saison en termes de pluviométrie. Il ne devrait pas y avoir de records mais voici le mois de juillet le plus sec pour chaque station :

  • Juillet 1999 au Havre avec 1.5 mm
  • Juillet 2010 à Rouen avec 19.1 mm (possible record, à confirmer)
  • Juillet 2016 à Dieppe avec 7.8 mm

Pourquoi il y a tant d’écart ? Je n’écarte pas la probabilité que le mois de juillet est à la base un mois où des phénomènes localisés éclatent, comme des orages par exemple.

La sécheresse est un phénomène de plus en plus fréquent l’été. A l’heure de ce juillet 2020, un courant d’ouest anticyclonique est la cause du manque de pluies. En effet, malgré la circulation de dépressions sur notre pays voisin les Iles Britanniques qui apportent davantage de nuages et des températures « plus fraîches » que la moyenne, l’Anticyclone des Açores atténue les perturbations qui arrivent sur nos contrées, c’est à dire que cette dernière faiblit de plus en plus. Le point fort du réchauffement climatique des 20 dernières années, est je pense, des situations de sécheresse de plus en plus fréquentes et plus longues.

Bilan climatique de juin 2020

Image via Pixabay.

Juin 2020

Le mois de juin 2020 a été plus doux, légèrement plus sec et de saison en termes d’ensoleillement.

Sur l’ensemble du mois, en moyenne, la Seine-Maritime a été influencée par des conditions dites dépressionnaires, autrement dit les dépressions étaient plus proches de nous qu’habituellement. Les perturbations ont été nombreuses entre le 4 et 17 juin dont de fréquents orages qui ont lieu entre le 15 et 17. Un puissant orage a touché l’agglomération du Havre, son estuaire jusque vers la région de Bolbec où des inondations ont été mesurées durant la soirée du 17 juin. Un épisode de forte chaleur a eu lieu le 24 et 25 (jusqu’au 26 à Rouen) avec des valeurs qui ont dépassé les 30°C. Le seuil de très fortes chaleurs a été atteint à Petiville (près de la Seine) avec 35.4°C.

Des températures plus douces que la moyenne

Aucun record de température a été établi durant ce mois de juin. Une vive fraîcheur et des températures de saison nous ont concerné 4 au 22 juin avant un coup de chaud entre le 24 et 26 juin. Malgré que les températures aient été majoritairement plus basses que la normale, le coup de chaud a compensé l’anomalie de températures rendant ce mois plus doux que la moyenne.

Des cumuls de précipitations contrastées

Malgré les nombreuses journées humides, le mois de juin enregistre un léger déficit pluviométrique. Bien qu’il ait plu, les cumuls de pluies n’ont pas été aussi importants par rapport à ce qu’il devrait tomber. Les villes situées près de la Seine ont été d’ailleurs les plus touchées, ainsi que l’extrême nord-est du département. On relève d’ailleurs :

  • 28.8 mm à Omonville
  • 34.1 mm à Cuy St Fiacre
  • 34.6 mm à Turretot
  • 40.2 mm à Dieppe
  • 40.4 mm au Havre
  • 42.5 mm à la Chapelle St Ouen
  • 49.9 mm à Ectot Lès Baons
  • 53.7 mm à Petiville
  • 61.2 mm à Rouen
  • 63.4 mm à Goderville
  • 65.8 mm à Eu
  • 66.8 mm à Vinnemerville
  • 91.3 mm à Notre Dame de Bliquetuit
  • 99.4 mm à Butot

Un ensoleillement timide

Le soleil a été peu présent durant les 20 premiers jours (hormis en tout début de mois). Il a fallu attendre la dernière décade (10 derniers jours) de juin pour voir davantage le soleil. On enregistre un ensoleillement « correct » et de saison mais le ressenti avec les nuages et l’humidité donne l’impression qu’on a eu mois de juin pourri, or ce n’est pas le cas du tout !

A la demande, voici une comparaison en termes de moyenne pluviométrique pour les trois stations principales de la Seine-Maritime (le Havre, Rouen et Dieppe) sur les 5 dernières années (2015 à 2020).

2020 : 47.4 mm

2019 : 56.2 mm

2018 : 22.3 mm

2017 : 36.8 mm

2016 : 67.9 mm

2015 : 25.2 mm

Et si on faisait un résumé ?

Températures excédentaires

Par rapport à la référence 1981-2010 (moyenne de ces 30 années), l’anomalie de température affiche un excédent thermique élevé de l’ordre de +1.3°C en prenant en compte les températures minimales et maximales de chaque journée et les trois stations du réseau principal dont le Havre, Rouen et Dieppe.

Disparités de précipitations

Par rapport à la référence 1981-2010, l’anomalie de précipitations est légèrement déficitaire d’environ 22% pour les trois stations principales dont le Havre, Rouen et Dieppe. Quelques disparités existent notamment pour certaines stations secondaires qui enregistrent un excédent pluviométrique.

Ensoleillement de saison

Par rapport à la référence 1981-2010, l’ensoleillement est de saison d’environ -7% avec 188 heures et 20 minutes.

Bilan climatique du printemps 2020

Bilan climatique du printemps 2020.

Rappel de notre tendance saisonnière : Météo 76 a établit une tendance plus sèche et plus douce que la moyenne pour le trimestre mars-avril-mai (par rapport à la référence climatique 1981-2010) qui a eu lieu du 1er mars au 31 mai. Cette tendance s’affirme par l’appui de données officielles suivantes…

  • Sur les trois derniers mois, les températures ont été largement excédentaires par rapport à la normale (1981-2010) avec une anomalie thermique de l’ordre de +1.5°C (après un hiver très doux de l’ordre de +2.1°C). Ce printemps se caractérise par 64 jours de douceur contre 28 jours de fraîcheur. On a eu affaire à une période estivale dès début avril (du 8 au 12) avec une température supérieure à 25°C à Rouen durant 5 jours, une séquence aussi chaude n’avait jamais été vu aussi tôt dans la saison. La chaleur s’est intensifiée et globalisée à pratiquement tout le département durant la seconde quinzaine de mai. Le mois de mars reste dans les clous avec une fraîcheur résistante, concernant surtout les matinées (gelées tardives en fin de mois). Voici les 4 printemps les plus chauds observés depuis les années 70 :

2011 : +1.8°C*

2017 : +1.6°C*

2020 : +1.5°C*

2007 : +1.4°C*

*Température moyenne du printemps météorologique qui a lieu entre le 1er mars et le 31 mai.


  • La pluviométrie a été largement déficitaire par rapport à la normale (1981-2010) avec une anomalie de l’ordre de -36% en moyennant les trois stations officielles de Météo France (le Havre, Rouen et Dieppe). Sur les trois derniers mois, il est tombé :

125.7 mm au Havre (contre une moyenne de 171 mm)

125.4 mm à Rouen (contre une moyenne de 200.6 mm)

92.4 mm à Dieppe (contre une moyenne de 173.9 mm)

Cela fait une moyenne de 114.5 mm* contre une moyenne de 181.8 mm (par rapport à la normale de 1981-2010).

*Moyenne pluviométrique entre le 1er mars et le 31 mai en prenant en compte les 3 stations météos.

Une sécheresse de surface s’est installée progressivement durant le mois d’avril puis s’est intensifiée fin mai. Autrement dit, les sols ont commencé à manquer d’eau en avril comblé par un déficit pluviométrique. Ce déficit s’est également montré durant mai. Fin mai, les sols commençaient à « griller », à « prendre une autre tournure en termes de couleurs ». Je précise une énième fois que je parle des sols et non des nappes phréatiques qui ont été suffisamment rechargées entre octobre et mars en raison de précipitations abondantes et régulières. A ce jour, les nappes se portent très bien. Pour éviter qu’une sécheresse de surface s’installe, il faut qu’il pleuve de temps à autre avec des cumuls corrects. Or ce n’était pas le cas durant la deuxième moitié du printemps.


  • L’ensoleillement a été très bon durant ce printemps, largement excédentaire d’environ +19% avec un total de 559 heures et 10 minutes (pour une moyenne de 458 heures et 20 minutes). C’est le 4ème printemps le plus ensoleillé depuis 2000 (il n’y a pas d’autres observations pour le 20ème siècle).

2011 : 669h

2010 : 571h

2007 : 563h

2020 : 559h


Et si on faisait un résumé avec des chiffres ?

Températures :

Le Havre : +1.8°C

Rouen : +2°C

Dieppe : +0.9°C

  •  +1.5°C (trois stations officielles)

Précipitations :

Le Havre : -26%

Rouen : -37%

Dieppe : -46%

  • -36% (trois stations)

Ensoleillement :

Environ +19% en Seine-Maritime (car on dispose uniquement de la station de Rouen pour l’ensoleillement).

Chaleur estivale à venir !

 © Arnaud Lesueur pour Météo 76

Sous l’influence des hautes pressions, un temps ensoleillé et printanier est garanti ces prochains jours en Seine-Maritime. Les matinées de mardi et mercredi feront exception avec des bancs de brouillards/nuages bas qui arriveront de la mer mais ces derniers se dissiperont pour laisser place à un soleil particulièrement généreux. Le thermomètre matinal sera encore frisquet mais au fil de la journée les valeurs vont s’envoler, notamment mercredi après-midi où l’on dépassera facilement la barre des 25°C à l’ombre (hormis le long du littoral qui sera soumis à un flux maritime limitant la hausse du mercure). La nuit de mercredi à jeudi s’annonce également très douce puisqu’il ne fera pas moins de 15°C.

En parlant de jeudi, les températures devraient atteindre 27-28°C avec un ressenti lourd…

Dégradation jeudi ?

Un affaiblissement de l’anticyclone permettrait à une petite poche d’air froid en altitude de s’insérer le long de la Manche. Résultat, le ciel se voilerait de plus en plus en cours de journée de jeudi prémices d’un risque d’averses en fin de journée. Le risque d’orage n’est pas négligé mais à cette échéance il est encore difficile d’établir une prévision.

Bilan climatique d’avril 2020

Coucher de soleil à Saint-Ouen-de-Thouberville. 25 avril 2020. © Arnaud Lesueur

En Seine-Maritime, ce mois d’avril 2020 a été très chaud, sec et ensoleillé.

Sur la moyenne du mois, le département a été dans l’ensemble influencé par des conditions anticycloniques qui nous amenaient sans cesse un temps sec, des températures chaudes et un soleil omniprésent. J’ai observé quelques journées humides, notamment le 16 et 17 avril lors des dégradations orageuses, ainsi que du 27 au 30 avril dans un flux d’ouest dépressionnaire. Durant la première quinzaine d’avril, du 1er au 15, un temps durablement sec a permis à une sécheresse de surface de s’installer. La principale cause : le flux de nord-est et est ont été les plus dominants durant ce mois-ci. Ce flux a tendance à assécher la masse d’air et l’atmosphère à une vitesse plus importante contrairement aux autres flux. Preuve en est que l’orientation du vent ne veut « rien dire » au sens propre du terme au vu des températures excessivement chaudes que nous venons de connaître. Les sols ont donc séché plus rapidement, ont commencé à perdre de leur couleur naturelle. Les quelques journées, bien humides selon les localités, ont permis à la végétation d’être trempée jusqu’au cou !

Bonne note à savoir : je parle bien de la surface des sols et non des nappes phréatiques (sous les sols) qui elles ont été bien remplies grâce aux pluies abondantes qui ont défilé entre octobre 2019 et mars 2020.

Les températures ont été excessivement chaudes pour un mois d’avril. Aucun record de température n’a été battu mais pour le Havre et Rouen deux records ont été battus pour deux choses différentes. Sur Le Havre, les températures ont dépassé les 20°C 11 fois soit du jamais vu depuis 1973 (10 fois en avril 2011 et 9 fois en avril 2007). Concernant Rouen, les températures ont dépassé le seuil de chaleur (barre des 25°C) 5 fois, une séquence jamais observée aussi tôt dans la saison. La dernière séquence de 5 jours remonte à avril 2018 (du 18 au 22). La ville de Dieppe a enregistré une seule journée avec une valeur de +20°C. L’environnement de cette ville en cas d’une affluence anticyclonique importante n’est pas stable, donc le vent de nord-est (maritime) est plus dominant. J’ai observé seulement 4 journées sur 30 sous les normales de saison.

J’enregistre sur la totalité du mois une pluviométrie déficitaire avec les valeurs suivantes : 24.9 mm à Rouen, 27 mm à Dieppe et 31.9 mm au Havre sur les stations principales. Il est tombé 17.4 mm à Omonville, 24.4 mm à Gournay-en-Bray, 26.4 mm à Eu, 41.8 mm à Petiville et 48.8 mm à Butot. Ces cumuls plus importants ont été surtout apportés par les pluies de fin avril.

A la demande, voici une comparaison en termes de moyenne pluviométrique pour les trois stations principales de la Seine-Maritime (le Havre, Rouen et Dieppe) sur les 5 dernières années (2015 à 2020).

2020 : 27.9 mm

2019 : 32.2 mm

2018 : 83.7 mm

2017 : 14.9 mm

2016 : 58.7 mm

2015 : 24.4 mm

Enfin, l’ensoleillement a été largement excédentaire par rapport à la moyenne. Avril 2020 est le sixième le plus ensoleillé depuis 1973 avec 204 heures et 54 minutes. Le top 1 reste avril 2007 avec 296 heures et 54 minutes. Aucun record à la clé.

Et si on faisait un résumé ?

Températures largement excédentaires

Par rapport à la référence 1981-2010 (moyenne de ces 30 années), l’anomalie de température affiche un excédent thermique élevé de l’ordre de +3.4°C en prenant en compte les températures minimales et maximales de chaque journée et les trois stations du réseau principal dont le Havre, Rouen et Dieppe.

Précipitations déficitaires, quelques disparités locales

Par rapport à la référence 1981-2010, l’anomalie de précipitations est déficitaire d’environ 50% pour les trois stations principales dont le Havre, Rouen et Dieppe. Quelques disparités existent notamment pour les stations secondaires de Butot et Petiville qui enregistrent un léger déficit en raison des cumuls de pluies considérables.

Ensoleillement excédentaire

Par rapport à la référence 1981-2010, l’ensoleillement est excédentaire d’environ 30% avec 204 heures et 54 minutes observées.

Voici les top 3 des anomalies de températures en prenant en compte les minimales et maximales de chaque journée pour le mois d’avril.

2011 : +3.6°C
2020 : +3.4°C >> Avril 2020 le deuxième plus chaud depuis 1973.
2007 : +3.1°C

Voici le top 3 des anomalies de températures pour les maximales uniquement, toujours pour le mois d’avril. 

2020 : +4.7°C
2011 : +4.4°C
2007 : +4.2°C

Voici en exclusivité une petite liste des anomalies les plus chaudes pour les températures maximales uniquement, toutes saisons confondues, pour la Seine-Maritime.

Décembre 2015 : +4.8°C

Avril 2020 : +4.7°C

Avril 2011 : +4.4°C

Avril 2007 : +4.2°C

Février 2019 : +4°C

Juillet 2006 : +3.9°C

Mai 2008 : +3.7°C

Août 2003 : +3.5°C

Juillet 2018 : +3.4°C

Bilan de l’hiver météorologique 2019-2020 en Seine-Maritime

Rappel de nos tendances saisonnières : en novembre 2019, Météo 76 a établit une tendance plus douce et plus humide que la moyenne (par rapport à la référence climatique 1981-2010) pour l’hiver météorologique qui a eu lieu du 1er décembre au 29 février. Cette tendance s’affirme par l’appui de données officielles suivantes…

> Sur les trois derniers mois, les températures ont été largement supérieures à la normale (1981-2010) avec une anomalie de l’ordre de +2,1°C (+7°C entre décembre et février contre une moyenne de +4,9°C). Cet hiver s’est caractérisé par 15 jours de froid seulement contre 84 jours de douceur, sur 99 jours. Aucun record de température a été observé, néanmoins le 19 décembre 2019 a été la 3ème journée la plus chaude pour un mois de décembre. Pour vous donner une ordre d’idée, voici le top 3 des hivers les plus doux en Seine-Maritime :

2015-2016 : +7,5°C*

2019-2020 : +7°C*

2006-2007 : +6,6°C*

*Température moyenne de l’hiver entre le 1er décembre et le 28 février (29 février tous les 4 ans).


> La pluviométrie a été largement excédentaire par rapport à la normale (1981-2010) avec une anomalie de l’ordre de +31 %. Sur les trois derniers mois, il est tombé :

245,7 mm au Havre (moyenne : 210 mm)

277,7 mm à Dieppe (moyenne : 205,1 mm)

317,7 mm à Rouen (moyenne : 227,6 mm)

Cela fait une moyenne de 280 mm (sur 3 stations réparties) contre une moyenne de 214 mm (référence 1981-2010). Malgré vos ressentis, l’hiver 2019-2020 n’est pas le plus humide enregistré, il figure dans le top 5 mais se classe quatrième. Voici le classement.

1994-1995 : 334 mm*

2017-2018 : 316 mm*

2000-2001 : 284 mm*

2019-2020 : 280 mm*

2002-2003 : 248 mm*

*Pluviométrie moyenne de décembre à février en Seine-Maritime en prenant en compte les 3 stations officielles dont le Havre, Rouen et Dieppe.

Ces pluies ont été particulièrement bénéfiques pour les sols et les nappes phréatiques après un printemps et un été 2019 plus sec augurant une sécheresse départementale durable. En effet, les quantités de pluies tombées durant l’automne et le début de l’hiver ont permis à la sécheresse de s’estomper au 1er janvier 2020. Depuis cette date, les nappes phréatiques se portent très bien. Elles peuvent encore se remplir puisque nous disposons d’importantes capacités. En revanche, les sols ont beaucoup plus de mal à l’accepter. L’espèce végétale a du mal à puiser son énergie pour absorber l’eau. De ce fait, les champs principalement sont littéralement noyés. Il sera impérativement nécessaire de connaître une période anticyclonique pour affaisser tout cela.

On notera également qu’aucune chute de neige n’a été relevée durant l’hiver 2019-2020 sur 2 stations de la Seine-Maritime. Au Havre, un hiver sans neige c’est du jamais vu depuis 2014, encore plus loin après depuis 1974. A Dieppe, c’est du jamais vu depuis 2011. Ce n’est pas si loin que ça.


> L’ensoleillement a par contre été désastreux pour la faune et la flore ainsi que l’espèce humaine. Nous ne disposons pas de réel indicateur mais l’ensoleillement a été déficitaire de -23 % en décembre et -86 % pour janvier. Il n’y a pas de chiffre pour février. De toute manière, il n’est pas nécessaire de communiquer des chiffres car dans la globalité le ressenti a été médiocre pour de nombreuses personnes ainsi que la faune et la flore. Le manque de vitamine se faisait réellement ressentir.

> Enfin, l’hiver 2019-2020 est-il le plus venteux ? Nous avons enregistré du 1er décembre au 29 février une valeur de 32 coups de vent/tempêtes, soit le deuxième hiver le plus venteux depuis 1999. Voici un classement des 8 hivers les plus venteux répertoriés depuis 1999. Avant 1998, les données n’étaient pas entières. Il arrivait d’avoir des données venteuses 10 jours sur 30 par exemple.

2000-2001 : 34*

2019-2020 : 32*

2006-2007 : 31*

2001-2002 : 30*

1999-2000 : 30*

2014-2015 : 28*

2007-2008 : 23*

2011-2012 : 19*

*Nombre de coups de vent/tempêtes observés en Seine-Maritime du 1er décembre au 28 février (29 février tous les 4 ans) avec des rafales supérieures à 80 km/h près des côtes.