Archive dans 20 juillet 2020

Un mois de juillet sec !

Photo d’illustration / Pixabay.

Outre les températures globalement plus « fraîches » que la normale, avec une anomalie faiblement négative recensée sur la période du 1 au 20 juillet, ainsi que l’ensoleillement « timide mais correct » pour la saison, il en laisse pas moins que ce mois de juillet n’est pas aussi pourri qu’on pourrait le croire. D’ailleurs… où est passée la pluie ? Est-ce un phénomène qui devient de plus en plus rare ? N’hésitez pas à donner votre avis en commentaire.

Sur la période du 1 au 20 juillet, les cumuls de pluies sont catastrophiques, sans exagérer ! On observe 8 mm au Havre, 8.4 mm à Dieppe et 11.4 mm à Rouen. Pour bien comprendre la situation, les cumuls moyens sont les suivants… 52.3 mm au Havre, 54.7 mm à Dieppe et 68.9 mm à Rouen, pour un mois de juillet de saison en termes de pluviométrie. Il ne devrait pas y avoir de records mais voici le mois de juillet le plus sec pour chaque station :

  • Juillet 1999 au Havre avec 1.5 mm
  • Juillet 2010 à Rouen avec 19.1 mm (possible record, à confirmer)
  • Juillet 2016 à Dieppe avec 7.8 mm

Pourquoi il y a tant d’écart ? Je n’écarte pas la probabilité que le mois de juillet est à la base un mois où des phénomènes localisés éclatent, comme des orages par exemple.

La sécheresse est un phénomène de plus en plus fréquent l’été. A l’heure de ce juillet 2020, un courant d’ouest anticyclonique est la cause du manque de pluies. En effet, malgré la circulation de dépressions sur notre pays voisin les Iles Britanniques qui apportent davantage de nuages et des températures « plus fraîches » que la moyenne, l’Anticyclone des Açores atténue les perturbations qui arrivent sur nos contrées, c’est à dire que cette dernière faiblit de plus en plus. Le point fort du réchauffement climatique des 20 dernières années, est je pense, des situations de sécheresse de plus en plus fréquentes et plus longues.

Bilan climatique de juin 2020

Image via Pixabay.

Juin 2020

Le mois de juin 2020 a été plus doux, légèrement plus sec et de saison en termes d’ensoleillement.

Sur l’ensemble du mois, en moyenne, la Seine-Maritime a été influencée par des conditions dites dépressionnaires, autrement dit les dépressions étaient plus proches de nous qu’habituellement. Les perturbations ont été nombreuses entre le 4 et 17 juin dont de fréquents orages qui ont lieu entre le 15 et 17. Un puissant orage a touché l’agglomération du Havre, son estuaire jusque vers la région de Bolbec où des inondations ont été mesurées durant la soirée du 17 juin. Un épisode de forte chaleur a eu lieu le 24 et 25 (jusqu’au 26 à Rouen) avec des valeurs qui ont dépassé les 30°C. Le seuil de très fortes chaleurs a été atteint à Petiville (près de la Seine) avec 35.4°C.

Des températures plus douces que la moyenne

Aucun record de température a été établi durant ce mois de juin. Une vive fraîcheur et des températures de saison nous ont concerné 4 au 22 juin avant un coup de chaud entre le 24 et 26 juin. Malgré que les températures aient été majoritairement plus basses que la normale, le coup de chaud a compensé l’anomalie de températures rendant ce mois plus doux que la moyenne.

Des cumuls de précipitations contrastées

Malgré les nombreuses journées humides, le mois de juin enregistre un léger déficit pluviométrique. Bien qu’il ait plu, les cumuls de pluies n’ont pas été aussi importants par rapport à ce qu’il devrait tomber. Les villes situées près de la Seine ont été d’ailleurs les plus touchées, ainsi que l’extrême nord-est du département. On relève d’ailleurs :

  • 28.8 mm à Omonville
  • 34.1 mm à Cuy St Fiacre
  • 34.6 mm à Turretot
  • 40.2 mm à Dieppe
  • 40.4 mm au Havre
  • 42.5 mm à la Chapelle St Ouen
  • 49.9 mm à Ectot Lès Baons
  • 53.7 mm à Petiville
  • 61.2 mm à Rouen
  • 63.4 mm à Goderville
  • 65.8 mm à Eu
  • 66.8 mm à Vinnemerville
  • 91.3 mm à Notre Dame de Bliquetuit
  • 99.4 mm à Butot

Un ensoleillement timide

Le soleil a été peu présent durant les 20 premiers jours (hormis en tout début de mois). Il a fallu attendre la dernière décade (10 derniers jours) de juin pour voir davantage le soleil. On enregistre un ensoleillement « correct » et de saison mais le ressenti avec les nuages et l’humidité donne l’impression qu’on a eu mois de juin pourri, or ce n’est pas le cas du tout !

A la demande, voici une comparaison en termes de moyenne pluviométrique pour les trois stations principales de la Seine-Maritime (le Havre, Rouen et Dieppe) sur les 5 dernières années (2015 à 2020).

2020 : 47.4 mm

2019 : 56.2 mm

2018 : 22.3 mm

2017 : 36.8 mm

2016 : 67.9 mm

2015 : 25.2 mm

Et si on faisait un résumé ?

Températures excédentaires

Par rapport à la référence 1981-2010 (moyenne de ces 30 années), l’anomalie de température affiche un excédent thermique élevé de l’ordre de +1.3°C en prenant en compte les températures minimales et maximales de chaque journée et les trois stations du réseau principal dont le Havre, Rouen et Dieppe.

Disparités de précipitations

Par rapport à la référence 1981-2010, l’anomalie de précipitations est légèrement déficitaire d’environ 22% pour les trois stations principales dont le Havre, Rouen et Dieppe. Quelques disparités existent notamment pour certaines stations secondaires qui enregistrent un excédent pluviométrique.

Ensoleillement de saison

Par rapport à la référence 1981-2010, l’ensoleillement est de saison d’environ -7% avec 188 heures et 20 minutes.