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La météo de votre week-end en Seine-Maritime

Samedi 11 mars : Une journée grise en perspective avec de rares gouttes ou flocons de neige, principalement le matin entre le Havre et Rouen. Quelques gouttes également possibles l’après-midi dans le Pays de Caux et près de la Seine. Enfin, une perturbation circule en soirée avec de faibles pluies éparses (bruines). Changement de masse d’air avec de l’air plus froid qui s’installe : en conséquence, des températures maximales situées entre 5 et 6°C. Quant au vent, il sera faible à modéré de secteur sud-est.

Dimanche 12 mars : Journée plus clémente que la veille malgré des passages nuageux très fréquents et nombreux. Quelques éclaircies pourront être observées par endroit. Il n’est pas prévu de pluie, sauf le soir. Les températures remontent la pente avec une moyenne de 13°C l’après-midi, ressenti globalement agréable. Quant au vent, il sera modéré de secteur sud-ouest.

Février 2023 : une fin d’hiver très sèche…

À la station du Havre-Octeville, j’enregistre 8.8 mm de pluies, soit un déficit pluviométrique de l’ordre de -85%. Ce mois de février est le plus sec jamais observé depuis 2005.

À Rouen, ce mois de février est le 2ᵉ plus sec depuis 1975 (record datant de février 1986). Il est tombé 7.6 mm, soit un déficit de l’ordre de -87%.

À Dieppe, c’est le 3ᵉ plus sec (2012 en 2ᵉ et 1986 en 1er). Il est tombé 7.6 mm, soit un déficit de l’ordre de -85%.

Début novembre humide et très doux

Image Pixabay

Les conditions météo se sont radicalement dégradées ces premiers jours de novembre, après un mois d’octobre sec et très doux ! En effet, les hautes pressions se sont écrasées face aux dépressions nordiques, qui se sont vite emparées de notre territoire.
Du 1er au 6 novembre, on enregistre des cumuls de pluies notables, très bénéfiques pour les nappes phréatiques (qui je le rappelle se situent à un niveau encore bas pour la saison). Il est tombé :

44.4 mm à Fécamp
44.2 mm au Havre
43.8 mm à St-Romain-de-Colbosc
37.2 mm à Eu
36.2 mm à Goderville
35.9 mm à Dieppe
30.6 mm à Rouen
23.8 mm à Vinnemerville
(liste non exhaustive)


Que dire des températures… Malgré une baisse notable les deux derniers jours d’octobre, les valeurs ont peu évolué depuis. L’anomalie de températures est largement excédentaire de l’ordre de +3.2°C en prenant en compte les températures minimales et maximales ainsi que les trois stations majeures de la Seine-Maritime (le Havre, Rouen et Dieppe). Les détails :

Le Havre : +3.3°C
Rouen : +3.1°C
Dieppe : +3.2°C

Prenons un seul exemple. Au Havre, la température moyenne des minimales est de 6.9°C (or la moyenne actuelle est de 10.7°C) et la température moyenne des maximales est de 11°C (or la moyenne actuelle est de 13.9°C). Les valeurs parlent d’elles-mêmes en tout cas, dans ce contexte de réchauffement climatique qui ne cesse d’accroître.

Octobre 2022 est le plus chaud jamais observé au Havre

Image Pixabay

Températures :

Ce mois d’octobre 2022 a été marqué par une anomalie thermique positive de l’ordre de +3°C en Seine-Maritime (en prenant en compte les températures minimales et maximales des stations du Havre, de Rouen et de Dieppe). Les détails :


+3°C (par rapport à la moyenne) au Havre
+3.1°C (par rapport à la moyenne) à Rouen
+2.9°C (par rapport à la moyenne) à Dieppe


Octobre 2022 est le plus chaud jamais observé au Havre (moyenne : +15.9°C). C’est le deuxième plus chaud à Rouen (+14.5°C), derrière octobre 2005. A Dieppe, c’est le mois le plus chaud aussi (ex-aquo avec octobre 2001 : +15.4°C).


Précipitations :


Après une amélioration pluvieuse en septembre, ce mois d’octobre affiche un déficit pluviométrique de l’ordre de -45% en Seine-Maritime, en prenant en compte le taux de précipitations des stations du Havre, de Rouen et de Dieppe. Les détails :


-39% au Havre
-51% à Rouen
-46% à Dieppe


Les pluies bénéfiques de septembre ont permis au sol de reverdir. La sécheresse de surface est actuellement terminée. Par contre, les nappes phréatiques se situent à un niveau modérément bas (donnée au 1er octobre). La sécheresse au sous-sol nécessite d’être surveillée dans les prochains mois.

Ensoleillement :


Seule la station de Rouen affiche des données d’ensoleillement. L’anomalie est positive, de l’ordre de +12% par rapport à la moyenne. Nous sommes sur un ensoleillement de saison.

La météo de votre week-end du 8 et 9 octobre

Crédit photo : Pixabay

Samedi 8 octobre : La matinée et l’après-midi s’annoncent lumineuses avec un ciel décoré de nuages de beau temps entrecoupées de belles éclaircies. La soirée s’annonce également calme, sans aucun nuage à l’horizon ! En termes de températures, les valeurs seront hétérogènes entre le littoral et les terres. Par exemple, il fera 8°C à Aumale et Gournay-en-Bray contre 13°C au Havre et Dieppe. Comment ce phénomène s’explique ? Simplement à cause du vent marin qui va souffler près des côtes, limitant la baisse du thermomètre. Dans l’après-midi, les valeurs maximales iront de 15 à 16°C à l’ombre, il fera donc « meilleur » au soleil.

Dimanche 9 octobre : Une très belle journée dominicale en perspective. Si vous avez de prévu de faire une activité extérieure c’est le bon moment. En effet, le ciel sera limpide avec un ensoleillement généreux. Un voile nuageux va gagner l’ouest de la Seine-Maritime en cours de soirée. Il va recouvrir l’ensemble du département dans la nuit de dimanche à lundi. En termes de températures, les valeurs seront hétérogènes avec une matinée très fraîche voire froide avec un risque de gelées blanches notamment dans les vallées les plus profondes. C’est contraire à l’après-midi où un air de printemps va s’installer avec des valeurs maximales entre 17 et 18°C environ.

Bilan climatique d’août 2020

Photo de Florent M. au-dessus de Dieppe / 16 août 2020 / Archives

En Seine-Maritime, août 2020 a été très contrasté avec une première quinzaine plus sèche et chaude et une seconde quinzaine plus humide et de saison. Durant les 4 premiers jours, la météo a été de saison avec un temps calme, variable et des températures qui se sont situées entre 20 et 25°C.

  • A partir du 5 jusqu’au 12 août, une masse d’air très chaude a envahi notre pays dont la Seine-Maritime. Nous avons subi de plein fouet une canicule sévère qui a duré pratiquement une semaine en atteignant des valeurs remarquables de l’ordre 36 à 38°C (environ 34-35°C maximum pour les littoraux). Par manque de vent, la chaleur a été étouffante et insupportable surtout dans ce contexte inédit.
  • Cet épisode de forte chaleur a été essuyé par une dégradation orageuse qui nous a touché entre le 11 et 13 août. Les orages ont été en grande partie localisés le 11 août en touchant fortement le Pays de Bray, l’intérieur du Pays de Caux et près de la Seine où l’on a enregistré jusqu’à 40 mm vers Tancarville et Berville-sur-mer, aussi vers le Petit et Grand Quevilly ; jusqu’à 60 mm du côté de Moriennes, Marques, Nullemont, Auvilliers, Illois, Mortemer et près de l’A29 (toujours dans le Pays de Bray). Une dégradation plus sévère et généralisée s’est abattue en Seine-Maritime le mercredi 12 août entre 18h et 1h du matin en touchant en premier lieu l’agglomération du Havre suivi de tous le Pays de Caux (au bout de 2 heures !). Il était tombé en quelques heures pratiquement 50 mm dans certains quartiers du Havre avec notamment la Rue de Verdun inondée. Il s’était déjà passé la même chose le 17 juin 2020 après le passage d’un orage fort. Les orages se sont ensuite décalés vers le Pays de Bray et le littoral (Etretat au Tréport) où là aussi des cumuls importants ont été observés.

Le 13 août, de nouveaux orages localisés ont éclaté en fin de journée. C’est la ville de Rouen qui a été durement touché où l’on a observé 25 à 30 mm sur Rouen Rive-Droite, 30 à 40 mm localement 50 sur Bihorel, Darnétal, Bonsecours, Belbeuf et Mesnil-Esnard… Il y a eu pas mal d’inondations dans le même genre qu’au Havre. Les températures ont ensuite baissé pour le week-end du 15 août mais il faisait encore lourd dans les appartements et maisons car la chaleur écrasante ne partait pas d’aussi tôt !

Un nouvel épisode orageux a été confirmé pour le 16 août avec une perturbation pluvieuse et orageuse le matin suivi d’averses orageuses l’après-midi. En fin de journée, un puissant orage actif a traversé certains cantons de la Seine dont Duclair/Jumièges suivi de Barentin/Limésy/Butot/Beautot avec des dégâts majeurs et mineurs suite aux fortes rafales de vent et aux chutes de grêle.

  • Les 5 derniers jours d’août ont été frais, humide et venteux. On a enregistré une valeur de 101 km/h au Cap de la Hève, 93 km/h à Dieppe, 83 km/h au Havre. Ce fût un coup de vent inhabituel pour la saison mais qui n’est en aucun cas inédit. En parlant du vent, on avait aussi observé une rafale de l’ordre de 109 km/h au Cap de la Hève le 12 août au passage de l’orage.

En termes de températures, un record de chaleur a été enregistré avec 38.4°C le 9 août 2020 à Rouen (ancien record de 38.1°C le 11 août 2003). C’est la deuxième température la plus chaude jamais observée à Rouen (derrière les 41.3°C de juillet 2019). Sur l’ensemble du mois, la ville de Dieppe vient de connaître son mois le plus chaud, toutes saisons confondues, avec une moyenne de 23.3°C contre 20.7°C « habituellement ». Août 2020 est le 5ème plus chaud au Havre et 2ème à Rouen.

Les perturbations ont été quasiment absentes mais quand elles étaient de passage, elles n’y sont pas allées de main morte. En effet, voici les cumuls observés ce mois-ci :

  • 46.2 mm à Dieppe
  • 63.1 mm à Petiville
  • 64.6 mm à Rouen
  • 72.1 mm à Notre Dame de Bliquetuit
  • 73.5 mm à Cuy-St-Fiacre
  • 73.7 mm au Cap de la Hève
  • 75.1 mm au Havre
  • 104.3 mm à Goderville
  • 105.4 mm à Bouelles
  • 109.3 mm à la Chapelle-St-Ouen
  • 113.4 mm à St-Germains d’Etables
  • 115.5 mm à Ectot-Lès-Baons
  • 124 mm à Vinnemerville
  • 138.2 mm à Eu
  • 168.4 mm à Butot

Notez un sacré écart de cumuls de pluies entre Dieppe et St-Germain alors que 15 km séparent ces deux villes. C’est surtout vers Butot, Beautot, Yerville, Limésy, Saussay, Emanville et ces secteurs proches qu’il est tombé le plus durant ce mois d’août. C’est une bonne nouvelle car la sécheresse de surface s’est nettement atténuée.

Enfin, l’ensoleillement a été plutôt correct avec 189 heures et 30 minutes d’ensoleillement (donnée avec la station de Rouen uniquement, aucune autre station ne dispose de ce genre d’information).

A la demande, voici une comparaison en termes de moyenne pluviométrique pour août sur les 5 dernières années, comprenant les trois stations météo principales du 76 (Le Havre, Rouen et Dieppe).

2020 : 61.5 mm

2019 : 41.5 mm

2018 : 52.8 mm

2017 : 68.9 mm

2016 : 31.5 mm

2015 : 110 mm

On remarque qu’août est généralement le mois le plus humide de l’été en Seine-Maritime (je vous invite à revoir nos bilans climatiques de juin et juillet dernier où l’on faisait une comparaison des 5 dernières années aussi, et elles étaient plus sèches que la moyenne).

Et si on faisait un résumé ?

Températures excédentaires

Par rapport à la référence 1981-2010, l’anomalie de températures affiche un léger excédent de l’ordre de +2.3°C en prenant en compte les températures minimales et maximales des trois stations principales Le Havre, Rouen et Dieppe.

Précipitations légèrement déficitaires, nombreuses disparités selon les cantons

Par rapport à la référence 1981-2010, l’anomalie de précipitations affiche un léger déficit de -10%. Mais dans certaines zones comme le Havre, Rouen et l’intérieur du Pays de Caux, l’anomalie de précipitations est largement excédentaire.

Ensoleillement correct

L’ensoleillement est de saison avec -1% (avec la station de Rouen uniquement).

Bilan climatique d’avril 2020

Coucher de soleil à Saint-Ouen-de-Thouberville. 25 avril 2020. © Arnaud Lesueur

En Seine-Maritime, ce mois d’avril 2020 a été très chaud, sec et ensoleillé.

Sur la moyenne du mois, le département a été dans l’ensemble influencé par des conditions anticycloniques qui nous amenaient sans cesse un temps sec, des températures chaudes et un soleil omniprésent. J’ai observé quelques journées humides, notamment le 16 et 17 avril lors des dégradations orageuses, ainsi que du 27 au 30 avril dans un flux d’ouest dépressionnaire. Durant la première quinzaine d’avril, du 1er au 15, un temps durablement sec a permis à une sécheresse de surface de s’installer. La principale cause : le flux de nord-est et est ont été les plus dominants durant ce mois-ci. Ce flux a tendance à assécher la masse d’air et l’atmosphère à une vitesse plus importante contrairement aux autres flux. Preuve en est que l’orientation du vent ne veut « rien dire » au sens propre du terme au vu des températures excessivement chaudes que nous venons de connaître. Les sols ont donc séché plus rapidement, ont commencé à perdre de leur couleur naturelle. Les quelques journées, bien humides selon les localités, ont permis à la végétation d’être trempée jusqu’au cou !

Bonne note à savoir : je parle bien de la surface des sols et non des nappes phréatiques (sous les sols) qui elles ont été bien remplies grâce aux pluies abondantes qui ont défilé entre octobre 2019 et mars 2020.

Les températures ont été excessivement chaudes pour un mois d’avril. Aucun record de température n’a été battu mais pour le Havre et Rouen deux records ont été battus pour deux choses différentes. Sur Le Havre, les températures ont dépassé les 20°C 11 fois soit du jamais vu depuis 1973 (10 fois en avril 2011 et 9 fois en avril 2007). Concernant Rouen, les températures ont dépassé le seuil de chaleur (barre des 25°C) 5 fois, une séquence jamais observée aussi tôt dans la saison. La dernière séquence de 5 jours remonte à avril 2018 (du 18 au 22). La ville de Dieppe a enregistré une seule journée avec une valeur de +20°C. L’environnement de cette ville en cas d’une affluence anticyclonique importante n’est pas stable, donc le vent de nord-est (maritime) est plus dominant. J’ai observé seulement 4 journées sur 30 sous les normales de saison.

J’enregistre sur la totalité du mois une pluviométrie déficitaire avec les valeurs suivantes : 24.9 mm à Rouen, 27 mm à Dieppe et 31.9 mm au Havre sur les stations principales. Il est tombé 17.4 mm à Omonville, 24.4 mm à Gournay-en-Bray, 26.4 mm à Eu, 41.8 mm à Petiville et 48.8 mm à Butot. Ces cumuls plus importants ont été surtout apportés par les pluies de fin avril.

A la demande, voici une comparaison en termes de moyenne pluviométrique pour les trois stations principales de la Seine-Maritime (le Havre, Rouen et Dieppe) sur les 5 dernières années (2015 à 2020).

2020 : 27.9 mm

2019 : 32.2 mm

2018 : 83.7 mm

2017 : 14.9 mm

2016 : 58.7 mm

2015 : 24.4 mm

Enfin, l’ensoleillement a été largement excédentaire par rapport à la moyenne. Avril 2020 est le sixième le plus ensoleillé depuis 1973 avec 204 heures et 54 minutes. Le top 1 reste avril 2007 avec 296 heures et 54 minutes. Aucun record à la clé.

Et si on faisait un résumé ?

Températures largement excédentaires

Par rapport à la référence 1981-2010 (moyenne de ces 30 années), l’anomalie de température affiche un excédent thermique élevé de l’ordre de +3.4°C en prenant en compte les températures minimales et maximales de chaque journée et les trois stations du réseau principal dont le Havre, Rouen et Dieppe.

Précipitations déficitaires, quelques disparités locales

Par rapport à la référence 1981-2010, l’anomalie de précipitations est déficitaire d’environ 50% pour les trois stations principales dont le Havre, Rouen et Dieppe. Quelques disparités existent notamment pour les stations secondaires de Butot et Petiville qui enregistrent un léger déficit en raison des cumuls de pluies considérables.

Ensoleillement excédentaire

Par rapport à la référence 1981-2010, l’ensoleillement est excédentaire d’environ 30% avec 204 heures et 54 minutes observées.

Voici les top 3 des anomalies de températures en prenant en compte les minimales et maximales de chaque journée pour le mois d’avril.

2011 : +3.6°C
2020 : +3.4°C >> Avril 2020 le deuxième plus chaud depuis 1973.
2007 : +3.1°C

Voici le top 3 des anomalies de températures pour les maximales uniquement, toujours pour le mois d’avril. 

2020 : +4.7°C
2011 : +4.4°C
2007 : +4.2°C

Voici en exclusivité une petite liste des anomalies les plus chaudes pour les températures maximales uniquement, toutes saisons confondues, pour la Seine-Maritime.

Décembre 2015 : +4.8°C

Avril 2020 : +4.7°C

Avril 2011 : +4.4°C

Avril 2007 : +4.2°C

Février 2019 : +4°C

Juillet 2006 : +3.9°C

Mai 2008 : +3.7°C

Août 2003 : +3.5°C

Juillet 2018 : +3.4°C

Bilan de l’hiver météorologique 2019-2020 en Seine-Maritime

Rappel de nos tendances saisonnières : en novembre 2019, Météo 76 a établit une tendance plus douce et plus humide que la moyenne (par rapport à la référence climatique 1981-2010) pour l’hiver météorologique qui a eu lieu du 1er décembre au 29 février. Cette tendance s’affirme par l’appui de données officielles suivantes…

> Sur les trois derniers mois, les températures ont été largement supérieures à la normale (1981-2010) avec une anomalie de l’ordre de +2,1°C (+7°C entre décembre et février contre une moyenne de +4,9°C). Cet hiver s’est caractérisé par 15 jours de froid seulement contre 84 jours de douceur, sur 99 jours. Aucun record de température a été observé, néanmoins le 19 décembre 2019 a été la 3ème journée la plus chaude pour un mois de décembre. Pour vous donner une ordre d’idée, voici le top 3 des hivers les plus doux en Seine-Maritime :

2015-2016 : +7,5°C*

2019-2020 : +7°C*

2006-2007 : +6,6°C*

*Température moyenne de l’hiver entre le 1er décembre et le 28 février (29 février tous les 4 ans).


> La pluviométrie a été largement excédentaire par rapport à la normale (1981-2010) avec une anomalie de l’ordre de +31 %. Sur les trois derniers mois, il est tombé :

245,7 mm au Havre (moyenne : 210 mm)

277,7 mm à Dieppe (moyenne : 205,1 mm)

317,7 mm à Rouen (moyenne : 227,6 mm)

Cela fait une moyenne de 280 mm (sur 3 stations réparties) contre une moyenne de 214 mm (référence 1981-2010). Malgré vos ressentis, l’hiver 2019-2020 n’est pas le plus humide enregistré, il figure dans le top 5 mais se classe quatrième. Voici le classement.

1994-1995 : 334 mm*

2017-2018 : 316 mm*

2000-2001 : 284 mm*

2019-2020 : 280 mm*

2002-2003 : 248 mm*

*Pluviométrie moyenne de décembre à février en Seine-Maritime en prenant en compte les 3 stations officielles dont le Havre, Rouen et Dieppe.

Ces pluies ont été particulièrement bénéfiques pour les sols et les nappes phréatiques après un printemps et un été 2019 plus sec augurant une sécheresse départementale durable. En effet, les quantités de pluies tombées durant l’automne et le début de l’hiver ont permis à la sécheresse de s’estomper au 1er janvier 2020. Depuis cette date, les nappes phréatiques se portent très bien. Elles peuvent encore se remplir puisque nous disposons d’importantes capacités. En revanche, les sols ont beaucoup plus de mal à l’accepter. L’espèce végétale a du mal à puiser son énergie pour absorber l’eau. De ce fait, les champs principalement sont littéralement noyés. Il sera impérativement nécessaire de connaître une période anticyclonique pour affaisser tout cela.

On notera également qu’aucune chute de neige n’a été relevée durant l’hiver 2019-2020 sur 2 stations de la Seine-Maritime. Au Havre, un hiver sans neige c’est du jamais vu depuis 2014, encore plus loin après depuis 1974. A Dieppe, c’est du jamais vu depuis 2011. Ce n’est pas si loin que ça.


> L’ensoleillement a par contre été désastreux pour la faune et la flore ainsi que l’espèce humaine. Nous ne disposons pas de réel indicateur mais l’ensoleillement a été déficitaire de -23 % en décembre et -86 % pour janvier. Il n’y a pas de chiffre pour février. De toute manière, il n’est pas nécessaire de communiquer des chiffres car dans la globalité le ressenti a été médiocre pour de nombreuses personnes ainsi que la faune et la flore. Le manque de vitamine se faisait réellement ressentir.

> Enfin, l’hiver 2019-2020 est-il le plus venteux ? Nous avons enregistré du 1er décembre au 29 février une valeur de 32 coups de vent/tempêtes, soit le deuxième hiver le plus venteux depuis 1999. Voici un classement des 8 hivers les plus venteux répertoriés depuis 1999. Avant 1998, les données n’étaient pas entières. Il arrivait d’avoir des données venteuses 10 jours sur 30 par exemple.

2000-2001 : 34*

2019-2020 : 32*

2006-2007 : 31*

2001-2002 : 30*

1999-2000 : 30*

2014-2015 : 28*

2007-2008 : 23*

2011-2012 : 19*

*Nombre de coups de vent/tempêtes observés en Seine-Maritime du 1er décembre au 28 février (29 février tous les 4 ans) avec des rafales supérieures à 80 km/h près des côtes.

Bilan climatique de février 2020

Le mois de février 2020 a été très doux, très humide et venteux.

Sur l’ensemble du mois, la Seine-Maritime a été globalement influencée par un flux d’ouest dépressionnaire, c’est à dire que les dépressions étaient très souvent proches de notre département. Une petite période du 4 au 8 février a été très calme avec un puissant anticyclone qui s’est ancré en Seine-Maritime. Du 9 au 29 février, le flux d’ouest a ensuite dominé avec une succession de 16 coups de vent (rafales supérieures à 80 km/h), dont 3 tempêtes en 7 jours (rafales supérieures à 110 km/h). Aucun record de rafale de vent à la clé. On a déjà connu des mois de février aussi venteux tels que février 2014 (14 coups de vent) et février 2002 (17 coups de vent). Le pire reste février 1995 avec plus de 20 coups de vent/tempêtes mesurés.

Les températures ont été supérieures à la normale tout au long du mois, sur 29 jours consécutifs, avec seulement 4 matinées de gel observées en moyenne en Seine-Maritime. On a dépassé entre 10 à 12 fois la barre des 10 degrés, 1 fois la barre des 15 degrés. Aucun record de température à la clé.

Concernant la pluviométrie… Elle a été largement excédentaire sur toute la Seine-Maritime avec la zone de Rouen qui a été la plus perturbée ce mois-ci. On relève 90,5 mm de pluie au Havre (station de la Hève), 118 mm à Dieppe et 133,4 mm à Rouen. Aucun record à la clé bien que la station de Rouen s’en est vachement approchée : en effet, le dernier chiffre record est de 134,4 mm en février 1970. Les cumuls de pluie exorbitants ont permis à la sécheresse de s’estomper. Les nappes phréatiques sont bien remplies. Au vu des capacités que nous possédons, les nappes peuvent continuer de se remplir. En revanche, les sols n’arrivent pas à observer l’eau, notamment dans les champs, ce qui créer des flaques d’eaux gigantesques et des perturbations pour les agriculteurs. Il est impératif de connaître une période sèche et anticyclonique pour affaisser tout ça.

Les faits marquants de ce mois-ci sont l’anomalie de température à nouveau excédentaire. La douceur a été largement dominante. Également, cette succession de coups de vent et de tempêtes qui a causé de nombreux dégâts sur les réseaux routiers et électriques.

Nous n’avons pas de données concernant l’ensoleillement mais je pense que celui-ci a été largement inférieur à la normale.

Températures excédentaires

Par rapport à la moyenne climatique 1981-2010, l’anomalie de température affiche un excédent important de l’ordre de +3,1°C (en prenant en compte les températures minimales et maximales ; la station du Havre, de Rouen et de Dieppe).

Précipitations excédentaires

Par rapport à la moyenne climatique 1981-2010, l’anomalie de précipitation est largement excédentaire de l’ordre de +108 %.

Bilan climatique de janvier 2020

Photo d’illustration via Pixabay

Le mois de janvier a été très doux, correctement humide et très gris.

Sur l’ensemble du mois, la Seine-Maritime a été influencée par un vent de secteur sud à sud-ouest avec une petite coupure entre le 20 et 25 janvier où un flux de nord-est a dominé. Au 1er janvier, il n’est désormais plus question de sécheresse suite aux précipitations soutenues et fréquentes entre octobre et décembre. Ce mois-ci, le contexte a été changeant avec parfois des périodes humides, parfois des périodes sèches, mais les conditions ont été globalement plus sèches que la moyenne.

Sur 31 jours, les températures ont été supérieures à la normale 24 jours contre 7 jours de froid, notamment le 1er janvier et du 20 au 25 janvier. Aucun record à la clé. Le mois se classe dans le top 10 des plus doux.

La pluviométrie a été légèrement déficitaire. On observe 64,5 mm au Havre (moyenne de 70) ; 56,9 mm à Rouen (moyenne de 76,3) et 56,1 mm à Dieppe (moyenne de 65,8). Ce sont des cumuls qui restent toutefois correctes et s’accumulent après un automne et un début d’hiver très pluvieux. Le ressenti de la grisaille et de l’humidité fait croire qu’il a beaucoup plu, bien « pas tant que ça » contrairement aux données affichées et officielles.

Plus exceptionnel, on enregistre un mois de janvier très gris puisque l’ensoleillement est seulement de 7h et 56 minutes, soit un record du plus faible ensoleillement depuis 1999.

Deux coups de vent ont été enregistrés, du 13 au 14 janvier ainsi que le 28 janvier avec des rafales moyennes entre 80 et 100 km/h. Le fait marquant de ce mois-ci est l’anomalie de température à nouveau excédentaire après un mois de décembre très doux.

Températures excédentaires

Par rapport à la moyenne 1981-2010, l’anomalie de température affiche un excédent important de l’ordre de +2°C (températures minimales et maximales) en prenant en compte les 3 stations de la Seine-Maritime (Havre, Rouen et Dieppe).

Précipitations légèrement déficitaires

Par rapport à la moyenne 1981-2010, l’anomalie de précipitation affiche un léger déficit de l’ordre de -16 %.

Ensoleillement très déficitaire

L’ensoleillement affiche un déficit très important de l’ordre de -86 % par rapport à la période 1999-2010.