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Les températures fluctuent tous les jours. Voici pourquoi ⬇

9-10°C samedi 11 mars, 13-15°C dimanche 12 mars, 16-18°C lundi 13 mars et… 8-9°C ce mardi 14 mars. Une nouvelle hausse du mercure est attendue pour jeudi 16 mars. Comment explique-t-on cette fluctuation des températures en quelques jours ? Il existe deux raisons.


Nous sommes en mars, le printemps pointe le bout de son nez… Cette nouvelle saison approche à grand pas, mais ce n’est pas forcément signe de beau temps et de douceur. En effet, les masses d’air froides et douces, en fonction de l’orientation du vent, jouent au yo-yo. L’air froid n’est jamais très loin à cette époque de l’année. L’air doux commence à envahir le terrain. C’est le printemps, en d’autres termes !


La seconde et dernière raison : depuis ce week-end, l’air froid et l’air doux se battent en duel. Un coup, le temps est humide et frais et un coup, le temps est sec et doux. La France se situe au carrefour des influences, d’où cette fluctuation du thermomètre. On doit cette situation au « jet stream » (vent fort qui pilote les masses d’air en altitude).

Pourquoi avons-nous eu des aurores boréales en France ?

Depuis chez vous, notamment entre la Bretagne et le Nord-Pas-de-Calais en passant par la Normandie, vous avez pu apercevoir des aurores boréales. Un phénomène très rare ! Explications avec notre météorologue local Benoît.

Il y a quelques jours, une puissante éruption solaire a eu lieue (autrement qualifié de « tempête solaire »). C’est un événement qui se produit selon l’activité du soleil, définit par cycle de 11 ans. C’est alors la principale cause de ce phénomène : l’aurore boréale.

En cas d’éruptions solaires, l’énergie est rejetée et libérée sous forme de rayons X. Ces éruptions libèrent aussi un gaz nommé « plasma ». Ce gaz se déplace ensuite dans l’espace interplanétaire puis est dévié par le bouclier magnétique de notre planète, atteignant nos pôles (nord et sud). C’est aussi pourquoi les zones comme la Suède, la Norvège, le Canada (etc) sont des endroits où les aurores boréales sont le plus visibles. Ces pays nordiques se situent en fait dans « l’ovale auroral » (image d’illustration).

Le nord de la France, mais aussi l’Angleterre, l’Écosse et l’Irlande, ont pu observer ce phénomène. La puissance de l’éruption solaire a permis à nos régions voisines et la Normandie de connaître un phénomène aussi rare. 

Début novembre humide et très doux

Image Pixabay

Les conditions météo se sont radicalement dégradées ces premiers jours de novembre, après un mois d’octobre sec et très doux ! En effet, les hautes pressions se sont écrasées face aux dépressions nordiques, qui se sont vite emparées de notre territoire.
Du 1er au 6 novembre, on enregistre des cumuls de pluies notables, très bénéfiques pour les nappes phréatiques (qui je le rappelle se situent à un niveau encore bas pour la saison). Il est tombé :

44.4 mm à Fécamp
44.2 mm au Havre
43.8 mm à St-Romain-de-Colbosc
37.2 mm à Eu
36.2 mm à Goderville
35.9 mm à Dieppe
30.6 mm à Rouen
23.8 mm à Vinnemerville
(liste non exhaustive)


Que dire des températures… Malgré une baisse notable les deux derniers jours d’octobre, les valeurs ont peu évolué depuis. L’anomalie de températures est largement excédentaire de l’ordre de +3.2°C en prenant en compte les températures minimales et maximales ainsi que les trois stations majeures de la Seine-Maritime (le Havre, Rouen et Dieppe). Les détails :

Le Havre : +3.3°C
Rouen : +3.1°C
Dieppe : +3.2°C

Prenons un seul exemple. Au Havre, la température moyenne des minimales est de 6.9°C (or la moyenne actuelle est de 10.7°C) et la température moyenne des maximales est de 11°C (or la moyenne actuelle est de 13.9°C). Les valeurs parlent d’elles-mêmes en tout cas, dans ce contexte de réchauffement climatique qui ne cesse d’accroître.

Octobre 2022 est le plus chaud jamais observé au Havre

Image Pixabay

Températures :

Ce mois d’octobre 2022 a été marqué par une anomalie thermique positive de l’ordre de +3°C en Seine-Maritime (en prenant en compte les températures minimales et maximales des stations du Havre, de Rouen et de Dieppe). Les détails :


+3°C (par rapport à la moyenne) au Havre
+3.1°C (par rapport à la moyenne) à Rouen
+2.9°C (par rapport à la moyenne) à Dieppe


Octobre 2022 est le plus chaud jamais observé au Havre (moyenne : +15.9°C). C’est le deuxième plus chaud à Rouen (+14.5°C), derrière octobre 2005. A Dieppe, c’est le mois le plus chaud aussi (ex-aquo avec octobre 2001 : +15.4°C).


Précipitations :


Après une amélioration pluvieuse en septembre, ce mois d’octobre affiche un déficit pluviométrique de l’ordre de -45% en Seine-Maritime, en prenant en compte le taux de précipitations des stations du Havre, de Rouen et de Dieppe. Les détails :


-39% au Havre
-51% à Rouen
-46% à Dieppe


Les pluies bénéfiques de septembre ont permis au sol de reverdir. La sécheresse de surface est actuellement terminée. Par contre, les nappes phréatiques se situent à un niveau modérément bas (donnée au 1er octobre). La sécheresse au sous-sol nécessite d’être surveillée dans les prochains mois.

Ensoleillement :


Seule la station de Rouen affiche des données d’ensoleillement. L’anomalie est positive, de l’ordre de +12% par rapport à la moyenne. Nous sommes sur un ensoleillement de saison.

Bilan de l’épisode orageux du samedi 4 juin 2022 en Seine-Maritime

Contexte : une goutte froide s’est isolée de la circulation générale de l’atmosphère en se positionnant au Sud de l’Irlande/large de la Bretagne. Une goutte froide est une anomalie d’air froid en altitude. Dans cette situation, elle a véhiculé de l’air doux et instable sur la France générant un épisode orageux sur de nombreuses régions dont la Seine-Maritime. Voici une carte représentative de la situation.

Carte des géopotentiels (centres d’actions) samedi 4 juin à 16H

Evolution : à 17h05 locale, un premier orage éclate près de Notre-Dame-de-Gravenchon/Petiville/la Frenaye. Il évolue très vite dans un contexte chaud et humide puisqu’il faisait 25.7°C à Petiville à 17h locale (avec un taux d’humidité de 61%). Il produit des précipitations soutenues voire des chutes de grêle parfois (inférieur à 2 cm), s’accompagne de bonnes rafales de vent (aucune indication là-dessus) et d’une activité électrique modérée.


A 17h30 locale, pendant que l’autre orage s’humidifie et se densifie, un autre orage éclate sur les hauteurs de Rouen dont ces secteurs : Rouen-Nord, Bihorel, St-Etienne-du-Rouvray, Mont-Saint-Aignan, Canteleu, Deville-lès-Rouen, Bois-Guillaume, Maromme. Il produit des précipitations très soutenues, des chutes de grêle (supérieures à 2 cm), de fortes rafales de vent et une activité électrique modérée à forte. Cet orage a poursuit sa route vers le Nord en touchant Le Houlme, Malaunay, Montville, Barentin, Limésy, Butot, Beautot, à l’est de Yerville, Vibeuf, St-Laurent-en-Caux. Ces deux cellules orageuses se sont rejointes et ont formé un amas pluvieux et orageux sur le Pays de Caux et le reste du département.


A 18h locale, une autre cellule orageuse (la dernière) s’est formée dans le département de l’Oise (60) et s’est dirigée dans le Pays de Bray en occasionnant également de fortes précipitations, des chutes de grêle, des rafales de vent importantes et une activité électrique modérée.


Voici quelques photos capturées par les internautes pour Météo 76.

Grêles observées (différence avec une balle) près de Yerville. Photo de Corinne Avenel
Grêle observée à St-Etienne-du-Rouvray. Photo de Yannick Denamur
Grêle photographiée à Bihorel. Photo de Mathias Guillaume

Quelques dégâts ont été observés. Voici quelques témoignages clé de l’épisode orageux :

Delphine : « grêlons énormes en cours secteur yerville et arbre couché forêt de Pavilly direction limesy passage impossible ! »


Elodie : « C’est bien tombé sur oissel, grêle orage et pluie. Obligé de s’arrêter sur le bas côté on ne voyait plus rien sur la route. »


Joanna : « Notre dame de gravenchon effectivement sacré averse de grêlons ! »


Vanessa : « Des arbres tombés sur les côtes de pavilly et saint austreberthe, passage impossible »


Alexandre : « Très violent, première fois de ma vie que j’ai eu un tel orage avec beaucoup de grêles »

Source : Facebook
Cumuls de précipitations en Seine-Maritime / Infoclimat

Sur l’ensemble de l’épisode orageux, j’enregistre jusqu’à 50 mm de pluies entre Trouville-Alliquerville et Louvetot en l’espace de 30-40 minutes. Mais aussi entre 60 et 70 mm de pluies sur les plateaux de Rouen, comme par exemple entre Houppeville et Isneauville et enfin jusqu’à 100 mm localement vers Criquiers à l’extrémité de l’Oise (60). Sur les stations du réseau principal et secondaire, il est tombé :

36.6 mm à Ectot-lès-Baons
33.5 mm à St-Martin-du-Bec
22 mm à Vinnemerville
19.1 mm à St-Romain-du-Colbosc
16.3 mm à Dieppe
14.6 mm à Petiville
13.2 mm à Eu
12.7 mm à Sommesnil
11.5 mm à Goderville
8.4 mm à Cuy-St-Fiacre
7.1 mm au Havre
4.2 mm à Fécamp

Source : Météociel

Voici quelques images des radars de précipitations.

Radar de précipitations à 17h30 locale / Météo France
Radar de précipitations à 18h locale / Météo France
Impacts de foudre observés entre 17h et 21h en Seine-Maritime / Météociel

Les 3/4 du département ont été concernés par des impacts de foudre, qu’ils touchent le sol ou non. Je n’ai pas le nombre exact mais plusieurs milliers ont été enregistrés.
Cet épisode orageux restera gravé dans la mémoire. Des ruissellements urbains se sont produit rapidement dans la Rue Verte à Rouen. Une femme, emportée par les eaux, a été retrouvée décédée sous une voiture. Météo 76 très affecté par ce drame souhaite les plus sincères condoléances à la famille et aux proches. Nous recensons également des blessés, des dégâts matériels et immatériels. Je souhaite également beaucoup de courage aux sinistrés touchés par cet événement. Pour boucler cet article, il y a eu 243 interventions des pompiers.

Fraîcheur marquée ce lundi 30 mai 2022

Comme à l’image de dimanche matin, les températures sous abri ont été très fraîches en Seine-Maritime. Ces valeurs ont été observées jusque sur le littoral. Un petit débrief des températures minimales du lundi 30 mai est présenté ci-dessus. La plus basse température a été enregistrée à Cuy-St-Fiacre avec +2.4°C !

Fraîcheur marquée ce dimanche 29 mai 2022

Malgré les Saintes-Glaces passées (11, 12 et 13 mai), il n’est pas rare d’observer des températures très fraîches en Seine-Maritime. Dans les archives, des températures hivernales ont déjà été enregistrées dans une ville métropolitaine, par exemple à Rouen avec +2.1°C le 24 mai 2013 et +2.6°C le 18 mai 2018 ! En l’occurrence, dans le Pays de Bray à Cuy-St-Fiacre, il a fait +1.9°C : là aussi ce n’est pas rare mais ça reste une valeur exceptionnellement basse pour la saison !

Pourquoi un tel mercure ? Avant de vous expliquer en détail, je vous mets une carte ci-dessous qui illustre la position des centres d’actions, l’anomalie froide et notre position (modèle GFS).

Un anticyclone positionné en Islande, qui tourne dans le sens des aiguilles d’une montre, véhicule l’air froid présent en altitude en Mer du Nord (entre l’Angleterre et la Scandinavie). Dans la nuit de samedi à dimanche, la faveur d’éclaircies nocturnes (rayonnement nocturne de la Lune au sol) et un vent très faible favorisent la baisse du mercure (si le vent souffle, il « brasse l’air »). Le contexte était particulièrement propice à une fraîcheur marquée au petit matin.

Bilan climatique septembre 2020

En Seine-Maritime, septembre 2020 a été plus doux et plus sec que la moyenne. L’ensoleillement a été légèrement excédentaire.

  • Les conditions anticycloniques ont été majoritairement présentes entre le 1er et 22 septembre dont un épisode de forte chaleur le 14 septembre 2020 ! Les températures ont été estivales du 13 au 22 septembre avec des températures qui dépassaient régulièrement la barre des 20°C, parfois les 25°C. Aucun record de température n’a été battu, bien qu’il ait été très rapproché à Rouen avec 31.9°C observée (le record étant de 32°C). En revanche, toujours pour la ville de Rouen, on a enregistré 17 jours successifs avec une température supérieure à 20°C, l’ancien record est de 11 jours en septembre 2016. On a également enregistré 10 fois des températures supérieures à 25°C, c’est une séquence jamais observée en Seine-Maritime. A partir du 23 septembre, jusqu’à la fin du mois, le changement de configuration s’est affirmé avec le lancement de l’automne, à savoir de la pluie, du vent et des températures très fraîches. Les températures se sont situées sous les normales de saison mais la fraîcheur de cette fin de mois et du tout début du mois (rappelez-vous, on avait observé jusqu’à 4.5°C en température minimale à Cuy St Fiacre) n’a absolument pas fait changer la donne : l’anomalie de température est positive et excédentaire pour ce mois de septembre.
  • Il a fait très sec durant les 3 premières semaines de septembre. Rouen a vécu sa période la plus sèche jamais observée depuis 1975* (01/09 > 20/09). A Dieppe, c’est également une séquence jamais vue depuis 1984*. Au Havre, cette période fût au 2ème rang. *Début des relevés pluviométrique
  • Durant la dernière décade, les conditions météo ont très humides. La ville de Dieppe s’était retrouvée inondée le 23 septembre après le passage de très fortes averses. Elles ont été aussi très importantes dans l’axe St-Romain > Bolbec > Cléville > Doudeville > Brachy > Dieppe ainsi que dans le sud-est du 76. Le 25 septembre, une ligne de grain très active a traversé l’ouest de la Seine-Maritime avec des pluies soutenues et un net renforcement du vent. Entre 4h30 et 4h45, des restaurants et cabanes de la plage ont été secoués par un probable phénomène tourbillonnaire. Il semblerait qu’une trombe marine (tornade au-dessus de l’eau) se soit transformée en tornade en arrivant sur la plage saccageant tout sur son passage. Il est également possible qu’elle soit rentrée jusque dans le Centre du Havre d’après plusieurs témoignages.
  • L’ensoleillement a été très bon durant ce mois de septembre avec 174 heures et 30 minutes enregistrées. Le soleil a été surtout très présent entre le 4 et 22 septembre.

A la demande, voici une comparaison en termes de moyenne pluviométrique pour août sur les 5 dernières années, comprenant les trois stations météo principales du 76 (Le Havre, Rouen et Dieppe).

2020 : 41.6 mm

2019 : 40.2 mm

2018 : 36.6 mm

2017 : 117.5 mm

2016 : 48.9 mm

2015 : 57.3 mm

Et si on faisait un résumé ?

Températures excédentaires

Par rapport à la référence 1981-2010, l’anomalie de températures affiche un excédent de l’ordre de +1.3°C en prenant en compte les températures minimales et maximales des trois stations principales Le Havre, Rouen et Dieppe.

Précipitations déficitaires

Par rapport à la référence 1981-2010, l’anomalie de précipitations affiche un net déficit de -38%.

Ensoleillement correct

L’ensoleillement a été légèrement excédentaire avec +12% (avec la station de Rouen uniquement).

Bilan climatique été 2020

Rappel de notre tendance saisonnière : Météo 76 a établi une tendance « plus sèche et plus chaude, avec des disparités en raison du risque d’orages, ainsi qu’un risque de canicule » que la moyenne pour le trimestre juin-juillet-août (par rapport à la référence climatique 1981-2010) qui a eu lieu du 1er juin au 31 août. Cette tendance s’affirme par l’appui de données officielles suivantes…

  • Sur les trois derniers mois, les températures ont été largement excédentaires par rapport à la normale (1981-2010) avec une anomalie thermique de l’ordre de +1.36°C (après un printemps et un hiver très doux avec respectivement +1.5°C et +2.1°C). Cet été se caractérise par 52 jours de douceur contre 40 jours de fraîcheur. Les températures ont inférieures aux normales de saison uniquement durant la première décade de juin et la dernière décade d’août. Entre la mi-juin et la mi-août, nous avons connu deux bonnes périodes de fortes chaleurs (dont fin juin et entre fin juillet et mi-août) dont une canicule sévère et des températures de saison durant les autres jours. Voici les 5 étés les plus chauds observés depuis les années 70 :
  • 2018 : +2.1°C*
  • 2003 : +2°C* 
  • 2020 : +1.36°C*
  • 2019 : +1.36°C*
  • 2006 : +1.33°C*

*Température moyenne de l’été météorologique qui a lieu entre le 1er mars et le 31 mai.

Pour vous rafraîchir la mémoire météorologiquement parlant, voici les anomalies de températures pour l’été entre 2011 et 2017 !

  • 2017 : +1.1°C
  • 2016 : +0.6°C
  • 2015 : +0.6°C
  • 2013 : +0.5°C
  • 2012 : +0.3°C
  • 2014 : +0.1°C (!!!)
  • 2011 : -1.5°C (!!!)
  • La pluviométrie a été déficitaire par rapport à la normale (1981-2010) avec une anomalie de l’ordre de -33% en moyennant les trois stations officielles de Météo France (le Havre, Rouen et Dieppe). Sur les trois derniers mois, il est tombé :

105.4 mm au Havre (certainement plus avec les orages du 17 juin et du 12 août mais les cumuls ne sont pas comptabilisés puisque les plus grosses pluies ne sont pas tombées au-dessus des stations). La moyenne du Havre est de 170.2 mm !

151.8 mm à Rouen (contre une moyenne de 197.7 mm)

105.4 mm à Dieppe (contre une moyenne de 170.3 mm)

Cela fait une moyenne de 120.8 mm* contre une moyenne de 179.4 mm (par rapport à la normale de 1981-2010).

*Moyenne pluviométrique entre le 1er juin et le 31 août en prenant en compte les 3 stations météos.

La sécheresse de surface présente depuis le printemps s’est très vite accentuée par le manque de pluie entre juin et juillet (surtout juillet où on criait « pluie viens à nous ! »). Les orages d’août ont nettement atténué la sécheresse. On a limite échappés à la catastrophe, bien que ça commençait déjà à l’être pour certaines zones comme l’intérieur du Pays de Caux et le Pays de Bray.

  • L’ensoleillement a été de saison durant cet été avec un petit +7% soit un total de 605 heures (pour une moyenne de 592 heures). Il est dans le top 10 des plus ensoleillés.

Et si on faisait un résumé avec des chiffres ?

Températures :

Le Havre : +1°C

Rouen : +1.3°C

Dieppe : +1.4°C

  •  +1.5°C (trois stations officielles)

Précipitations :

Le Havre : -56%

Rouen : -21%

Dieppe : -38%

  • -36% (trois stations)

Ensoleillement :

Environ +7% en Seine-Maritime (car on dispose uniquement de la station de Rouen pour l’ensoleillement).

Bilan climatique de juillet 2020

Photo d’illustration via Pixabay.

Le mois de juillet a été très sec et légèrement plus doux, correctement ensoleillé.

Sur la moyenne du mois, la Seine-Maritime a été généralement influencée par un flux d’ouest anticyclonique. Les conditions ont été assez calmes avec la persistance des hautes pressions. Toutefois, les dépressions ont été plus présentes sur les Iles Britanniques et ont davantage apporter des nuages sur notre territoire normand, d’où la sensation d’avoir eu un mois de juillet « pourri », terme totalement inapproprié et inexact. Pourquoi ? Parce que la Seine-Maritime est un département avec un climat océanique, peu importe les saisons. Par exemple, la moyenne thermique se situe entre 20°C et 22°C* en plein mois de juillet, valeurs que nous avons régulièrement observés durant ce mois. Contrairement aux idées reçues, ce mois de juillet a été de saison en termes des températures : sur une bonne partie du mois, les températures ont été parfois inférieures aux normales de saison mais la fin de mois très chaude a fait basculer l’anomalie thermique de négative à positive. Un puissant coup de chaud nous a concerné le 30 et 31 juillet, avec des valeurs qui ont été supérieures à +15/+19°C au-dessus de la normale (principalement pour le 31 juillet).

PS : Je suis donc désolé de pas aller dans votre « sens », mais le climat de la Seine-Maritime ce n’est pas avoir 30-35°C très souvent avec du plein soleil… J’ai beau expliquer, réexpliquer encore et encore, la plupart des personnes ne souhaitent ou ne veulent pas comprendre. Il n’est pas question d’être normand, Français, de se plaindre, non non ! Ce sont des chiffres qui ont été étudiées par des scientifiques, des météorologues, des climatologues qui ont la soif d’expérience et de savoir-faire. Je ne sais même plus quel terme ajouter… Depuis 2015, les étés sont toujours secs et chauds hormis ce juillet 2020 qui est de saison (mais sec aussi !). Forcément, le réchauffement climatique accélère le processus de chaleur et de sécheresse les étés, donc dès qu’il fait 20°C (alors que c’est normal), c’est limite ça caille…

*Moyenne des températures élaborée sur 30 ans de 1981 à 2010.


L’anticyclone des Açores plutôt proche de chez nous a donc atténué toutes les perturbations qui traversaient notre département. De ce fait, ce mois de juillet a été très sec puisqu’on relève 19 mm à Dieppe, 24.4 mm au Havre et 26 mm à Rouen… on a aussi :

  • 16.8 mm à Vinemerville
  • 20.2 mm à Omonville
  • 21.8 mm à Petiville
  • 22.4 mm à Goderville
  • 23.2 mm à Ectot-lès-Baons
  • 24.2 mm à la Chapelle-St-Ouen
  • 25.1 mm à Cuy St Fiacre
  • 26.2 mm à Eu
  • 26.3 mm à St-Germain-d’Etables
  • 27.5 mm à Mesnil-Esnard
  • 29 mm à Butot
  • 30.4 mm à Bouelles
  • 30.8 mm à Notre Dame de Bliquetuit

Depuis le printemps, malgré des périodes « humides », la sécheresse agricole c’est-à-dire la sécheresse de surface s’accentue/s’intensifie partout. Elle est plus prononcée dans l’intérieur du Pays de Caux, le Petit Caux, le Pays de Bray et l’inter Caux et Vexin. C’est également important mais c’est plus relatif près de la Seine. Ce mois de juillet n’a fait qu’empirer la situation avec un sol de plus en plus sec ! Preuve en est, le déclenchement d’incendie dans les champs (chaleur + vent + sécheresse = incendie). Au vu des dernières prévisions, la sécheresse de surface devrait persister et s’intensifier davantage durant le mois d’août.


Quant à l’ensoleillement, avec uniquement la station de Rouen disponible publiquement, on enregistre une valeur +230 heures soit un excédent de +15%. Je pense qu’on doit être plutôt dans la moyenne si d’autres stations avaient ces données.


A la demande, voici une comparaison en termes de moyenne pluviométrique pour juillet sur les 5 dernières années, comprenant les trois stations météo principales du 76 (Le Havre, Rouen et Dieppe).

2020 : 23.1 mm

2019 : 20 mm

2018 : 29.2 mm

2017 : 29.7 mm

2016 : 16.6 mm

2015 : 53.2 mm

La moyenne pluviométrique pour le mois de juillet est de 58.6 mm (référence 1981-2010). Le dernier mois de juillet humide remonte à 2014 avec 81.3 mm ! Le mois de juillet le plus pourri remonte en 2007 puisqu’il était tombé (attention préparez-vous…) :

  • 113 mm au Havre
  • 166.8 mm à Rouen
  • 137.2 mm à Dieppe

On est alors vachement loin d’un été de « merde », « pourri » comme j’ai pu entendre !


Et si on faisait un résumé ?

Températures légèrement excédentaires

Par rapport à la référence 1981-2010, l’anomalie de températures affiche un léger excédent de l’ordre de +0.50°C en prenant en compte les températures minimales et maximales des trois stations principales Le Havre, Rouen et Dieppe.

Précipitations fortement déficitaires

Par rapport à la référence 1981-2010, l’anomalie de précipitations affiche un déficit exceptionnel de -60%.

Ensoleillement correct

L’ensoleillement affiche un léger excédent d’environ +15% mais il est possible que ce chiffre soit faussé puisqu’il existe une station avec cette donnée (Rouen). Je pense plutôt à un ensoleillement de saison.